Zoom sur les parcours de la Juventus et du Real en Champions League cette saison

Le tenant du titre face au finaliste malheureux de 2015. Cette opposition entre la Juventus et le Real est le choc parfait pour une finale. Cette saison, les deux clubs sont au sommet de leur art et dominent leurs championnats respectifs. Leur parcours est admirable, retour sur une saison de Champions League en compagnie des deux ogres.

Le Real, c’est show (et chaud)

Si les Merengue sont de vraies machines à gagner depuis l’arrivée d’Ancelotti et maintenant Zidane, ils le doivent en grande partie aux talents qui composent leur effectif. Déjà vainqueur l’année passée, leur groupe apparait comme une formalité malgré la présence de Dortmund. Le Legia et le Sporting font alors office d’amuses gueules mais réussiront à gêner le champion d’Europe en titre, la faute à une défense qui peine à se stabiliser et un milieu toujours très offensif qui parfois souffre sur les transitions. Ainsi, malgré une victoire 5-1 convaincante face au Legia, le Real finira 2nd de son groupe, derrière Dortmund. Pire ils ne feront aucun clean sheet.

Si en huitième, ils battent sans discussion possible le Napoli sur l’ensemble des deux matchs puis le Bayern en quarts, l’impression dégagée n’est jamais totalement sereine. Buts litigieux, situations difficiles dans le jeu (les débuts de match face au Napoli notamment ou la prolongation face au Bayern), le Real laissera transparaitre des lacunes dans le jeu qui ne l’empêcheront jamais cependant de gagner. La chance du champion ? On ne sait pas, mais c’est en tout cas le même scénario qui se produira face à l’Atletico en demi-finale. D’abord conquérant (3-0), le Real se fera peur en encaissant 2 buts d’entrée au retour. Seul un festival de Benzema permettra aux siens de souffler.

La Juventus réveille de vieux clichés à tort

Côté Turinois, c’est solide. Souvent placée, rarement gagnante, la Juventus voulait à tout prix faire oublier l’échec de la saison passée face au Bayern. Le groupe était à sa portée avec Lyon, Séville et Zagreb. Durant cette phase de poule, la Juventus va se montrer exemplaire en terme de résultats. Pas toujours flamboyante, elle est rarement inquiétée et va même dompter Séville au retour pour s’adjuger la première place du groupe avec autorité. Seul Lyon réussira à prendre un point en marquant au Juventus Stadium. Pour le reste, c’est 5 victoires en 6 matchs et seulement 2 buts encaissés. Meilleure défense. La route à partir des huitième va s’éclairer en même temps que les idées d’Allegri concernant son schéma tactique.

Face à Porto, c’est une gestion totale qui permet au club sacré champion d’Italie récemment de s’en sortir sans inquiétude. Contre le FC Barcelone, impressionnant vainqueur du PSG en huitième, la Juventus offre une leçon de football et de tactique aux Catalans. Le score sur l’ensemble des deux matchs est sans appel : 3-0. Avec un jeu en contre parfaitement léché, très percutant et un jeu très large, la Juventus vue par les médias étrangers, ressort les vieilles leçons d’un football italien conquérent de l’époque. Une équipe solide défensivement qui évolue en contre. Est-ce seulement cela ? Non, car la Juventus n’a pas subi les matchs, elle les a contrôlé sans peur et a été conquérante dans les actions qu’elle a mené. Face à Monaco, meilleure attaque d’Europe, elle se montre également sous un autre visage, conquérante, dominatrice et sans partage, de quoi rendre impuissant un Mbappé qui aura pu se consoler avec un but malgré le 4-1 sur l’ensemble des deux matchs. De quoi faire taire les clichés et les critiques et d’arriver face au Real avec un maximum de confiance, deux titres en poche et une hargne extraordinaire.

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