La Viola soigne sa défense

Par Joachim Houbib publié le 22 Nov 2015
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Août 2015, alors que la longue et éprouvante session de mercato estival connaît ses derniers soubresauts, certains observateurs florentins s’interrogent. Pour cause, à quelques encablures de la reprise, la Fiorentina ne compte en effet que quatre défenseurs centraux de métier dans son effectif. Paulo Sousa, lui, ne s’inquiète pas. À défaut de recruter dans l’urgence, l’ancien coach du FC Bâle préfère continuer à travailler avec les hommes déjà en place et attendre le mercato hivernal pour aviser. Deux mois et demi plus tard, les chiffres viennent conforter l’entraîneur portugais dans sa décision. Avec seulement neuf petits buts encaissés en douze journées, sa Viola constitue à ce jour la troisième défense la moins perméable de Serie A. Il faut dire que devant un Ciprian Tatarusanu qui n’a pas mis trop longtemps à faire oublier définitivement Neto, l’arrière garde viola a effectivement pris de forts bonnes résolutions.

Le bon, la brute, et les truands

La défense à trois reconduite par Sousa s’appuie tout d’abord sur des performances individuelles convaincantes, à commencer par celles de son taulier Gonzalo Rodriguez. Brassard de capitaine désormais autour du bras, l’Argentin se pose indubitablement comme la référence de la ligne défensive gigliata. Toujours dans l’anticipation et le souci de relancer juste, rarement battu dans le duel, l’ancien de San Lorenzo gère son affaire à sa main et reste encore une fois indispensable à la stabilité du navire. À ses côtés, l’intégration rapide de Davide Astori constitue l’autre très belle satisfaction de ce début d’exercice. Hormis un jeu long parfois hasardeux, l’international azzurro semble enfin avoir remis la main sur l’assurance perdue depuis son départ de Cagliari. Enfin, comment ne pas évoquer le retour de inénarrable Facundo Roncaglia. Toujours aussi tendre avec les chevilles de ses adversaires, il se relaie pour l’instant plutôt efficacement avec Nenad Tomovic pour compléter l’indétrônable duo, en attendant éventuellement un renfort supplémentaire pour les seconder dès le mois de janvier.

La Sousa’s touch

Mais outre les performances individuelles, le renouveau de la défense florentine porte aussi l’empreinte de Paulo Sousa. Six mois seulement après sa prise de fonction sur le banc de l’Artemio Franchi, le Portugais est parvenu à revisiter avec succès l’héritage de Vincenzo Montella. Une nouvelle interprétation du jeu florentin qui se traduit notamment par une organisation défensive générale plus cohérente, à travers un 3-4-2-1 articulé autour du duo Badelj-Vecino, véritable clé de voûte fondamentale à l’équilibre et au bon fonctionnement de la machine viola. Par ailleurs, si le credo florentin est toujours celui de la maîtrise du jeu et la possession de balle prolongée (64% de possession moyenne depuis le début de la saison), la touche Sousa transparaît clairement à travers la rigueur, l’engagement et l’implication, tant dans le l’intensité du pressing que dans la qualité du repli défensif. Un des symboles de cet état de fait, peut être le plus frappant, est celui de Federico Bernardeschi. Avec son numéro 10 sur les épaules, le jeune Toscan n’imaginait sans doute pas tant devoir s’employer défensivement dans un rôle d’esterno polyvalent. À droite, à gauche, l’azzurino s’acquitte de son rôle sans broncher et s’inscrit totalement dans le nouvel état d’esprit prôné par le mister portugais. En définitive, l’effort défensif général des joueurs florentins déployé depuis le début de saison est donc louable. Sa continuité constituera à n’en pas douter l’une des conditions sine qua non à la poursuite de ce parcours fort prometteur.




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