Vers des clauses libératoires anti-Italie ?

Par Nadhem Korbi publié le 10 Déc 2016
Crédits

Icardi

« Ils ont refusé ? C’est pas grave. On paye la clause libératoire ! » C’était les paroles d’Agnelli à Marotta après le refus des dirigeants napolitains de discuter la possibilité du transfert de Higuain à la Juventus. Cette affaire est en train de changer les règles du marché des transferts en Italie mais aussi de la négociation des contrats des joueurs. En effet, depuis l’été dernier on a commencé à entendre parler d’une clause anti-Italie insérée dans leurs contrats. En d’autres termes, aucun club italien n’a le droit de payer le montant de cette clause. Elle est uniquement valable pour les clubs étrangers. Apparemment, les dirigeants des clubs ne veulent plus vivre ce qu’a vécu le Napoli et ses tifosi après le départ de Pipita vers « l’ennemi de toujours ». Cette pratique ne cesse donc de prendre de l’ampleur. Icardi, Brozovic mais aussi Belotti ne sont que le début d’une liste qui risque d’être longue.

Phénomène italien ?

La rivalité entre les clubs existe partout dans le monde. Toutefois, en Italie elle est encore plus acharnée. Ce qui rend cette « mode de clauses libératoires » purement italienne. Ceci ne signifie pas qu’elle est inexistante à l’étranger. Mais, sa présence est très rare et se situe dans des circonstances particulières. Par exemple, Liverpool a inséré dans le contrat de son attaquant Firmino une clause libératoire d’une valeur de 98 M€ que seul le le club d’Arsenal n’a pas le droit de lever ! A part des cas très particuliers donc, tous les clubs se vendent et s’achètent les joueurs pour le profit de toutes les parties. Même les grands clubs, dans un même pays, effectuent des opérations de ce genre. Le Bayern et Dortmund en Allemagne, Manchester City et Liverpool en Angleterre mais aussi l’Atletico Madrid et Séville en Espagne. La dispute entre les équipes italiennes est en train de passer à un plus grand échelon. Et c’est vraiment dommage !

Les conséquences sur le foot italien

Tout simplement, l’exil des stars et des jeunes pépites ! Prenons l’exemple de Belotti. Un jeune qui voit sa côte monter en flèche. Le Torino, risque très prochainement de ne plus pouvoir satisfaire les ambitions de sa pépite. Il ira tôt ou tard dans une équipe qui joue les 1ers rôles dans son championnat. A-t-il un avenir en Italie ? Dejà, les club italiens ont un pouvoir d’achat assez faible par rapport aux étrangers. Et avec cette clause de 100 M€ dans son nouveau contrat, on peut s’assurer qu’il ne jouera peut être plus en Italie lors de son transfert. Pourtant, les cadors italiens sont en train de revenir sur le plan financier. Déjà avec une Juve toute prête, les 2 géants milanais qui passent sous pavillon chinois et un Napoli qui va très bien financièrement. Sans oublier l’AS Roma de James Palotta. Ça serait donc malheureux de voir les espoirs du Calcio quitter l’Italie pour faire le bonheur des clubs étrangers. Dans la botte, chaque club pense à ses propres intérêts. Il peut être temps pour penser à l’intérêt du Calcio pour espérer un retour au sommet du football mondial.




🔥 Les sujets chauds du jour :

Revoilà Domenico Berardi !

La 4ème journée de Ligue des Champions cruciale pour les clubs italiens

Cannavaro et Pirlo proches de retrouver un banc

Trois coaches italiens sur la short-list de l’AS Roma

Avec le juventino Nicolò Savona, l’Italie tient son futur arrière-droit

Avatar

Nadhem Korbi

Rédacteur



Derniers articles