Totti, la légende court toujours

Par Julien Braidotti publié le 27 Sep 2015
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1994, le grand Milan domine l’Europe, la Squadra Azzurra est vice-championne du monde, Berlusconi prend le pouvoir en Italie, la Playstation sort au Japon et Le Roi Lion sort au cinéma mais… on s’en fout ! C’est surtout l’année où un certain Francesco Totti inscrit le premier but de sa carrière à tout juste 18 ans. Premier d’une longue série toujours en cours qui vient d’atteindre la barre mythique des 300 buts et qui ont tous été inscrits sous le même maillot, celui giallorosso. Certains le suivent et l’adulent depuis 20 ans, d’autres le détestent ou le trouvent idiot, mais qui peut remettre en cause son talent et sa fidélité ? A part peut-être Ilary, personne. Une fidélité qui ne l’empêchera pas de remporter un Scudetto en 2001, une coupe du monde en 2006 et un soulier d’or en 2007. Bien sûr, on aurait aimé le voir évoluer dans des clubs comme le Real Madrid ou encore Chelsea, qui étaient prêts à débourser des sommes folles pour s’attacher les services du capitano et la tentation était bien présente mais aujourd’hui, comment regretter ce choix de carrière ? Tous les trophées du monde ne pourraient remplacer ce que Totti a gagné en restant à la Roma : l’amour de tout un peuple, un statut de légende vivante et le respect de tous les amateurs de football romantique. Pour vous donner une idée, la Ville de Rome vient de mettre en vente 500000 tickets de métro à son effigie à l’occasion de son anniversaire. Jusqu’à aujourd’hui, seuls certains papes avaient eu droit à cet honneur.

« Tant que les jambes répondent, que l’envie est là et que je me sens utile à la Roma, je continuerai à jouer ». Malgré une fin de contrat approchant, le n°10 giallorosso ne semble pas vouloir raccrocher de sitôt et a bien l’intention de pouvoir fouler la pelouse du nouveau stade. Oui mais… même s’il continue à marquer quelques buts, le poids des années commence à le marquer lui aussi à la culotte. Difficile de tenir le rythme face aux petits jeunes et malgré une aisance technique toujours présente, les jambes n’accélèrent plus comme avant. Cesco était encore titulaire l’an passé malgré les présences successives de Destro et Doumbia mais ce n’est plus le cas depuis l’arrivée de Dzeko cet été. Abonné au banc pour la première fois de sa carrière, le n°10 accepte sans broncher et attend patiemment du temps de jeu. De son côté, Garcia cherche des solutions et tente de le faire évoluer à nouveau en trequartista derrière le Bosniaque mais en manque de rythme et de repères, le test face à Frosinone n’a pas été concluant et pour ne rien arranger, sa nouvelle blessure face à Carpi hier soir risque de l’éloigner des terrains pendant plusieurs semaines. Une course contre le temps commence pour il capitano car à son âge, cette blessure pourrait très bien être celle de trop. Les tifosi s’y préparent du mieux qu’ils peuvent mais la saison ne fait que commencer, impossible de ne pas revoir leur capitaine pouce en bouche et bras levé car ils le savent désormais, le temps n’est pas un adversaire pour Francesco Totti, il côtoie déjà l’éternité.




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Julien Braidotti

Rédacteur Roma



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