DOSSIER : « Grande Torino, toujours un mythe 70 ans après Superga » : Quand la Squadra Azzurra était granata

Par Valentin Feuillette publié le 31 Jan 2019
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A l’occasion du 70ème anniversaire du drame de la Superga qui a vu la mort, lors du crash à Turin, des joueurs du Grande Torino le 4 mai 1949, Calciomio vous offre une série d’articles. Jusqu’à juin 2019, pas moins de dix articles, qui chaque mois, vous plongent dans l’histoire de ce qu’est aujourd’hui le Torino FC mais aussi dans les résonances que cet événement a encore aujourd’hui. Nouveau volet de notre série : la Squadra Azzurra de 1947 aux couleurs grenats !

Une domination claire et nette en Italie

En 1947, la domination des Granata est d’ores et déjà totale en Italie : l’équipe ayant déjà glané un titre de champion en 1943 avant la pause de deux années en raison du conflit mondial dans lequel le pays était plongé. Par la suite, grâce à leurs grandes figures légendaires telles que Valentino Mazzola, Eusebio Castigliano, Ezio Loik, Pietro Ferraris, Aldo Ballarin .etc, le club piémontais remporte une nouvelle fois le championnat en 1946 avant de réaliser une troisième saison historique ponctuée d’un autre Scudetto et pas moins de 108 buts inscrits toutes compétitions confondues. Le football construit par l’entraîneur Luigi Ferrero est au sommet de son art – toujours articulé autour du fameux « sistema WM » anglais dans un 3-2-2-3 qui permit d’améliorer l’efficacité offensive. De plus, le buteur vedette Mazzola est en passe de conclure un exercice avec 29 réalisations (dont quatre triplés) gagnant ainsi le titre honorifique de meilleur buteur du Calcio. Au cours de cette saison 1947, cette domination se fera ressentir jusque dans la Squadra Azzurra où les Granata seront récompensés avec un record considéré aujourd’hui comme imbattable…

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Un record grenat avec la Squadra Azzurra

C’est ainsi que le légendaire sélectionneur de la Squadra Azzurra Vittorio Pozzo (ancien joueur et entraîneur du Torino) offre le 11 mai 1947 une récompense symbolique à cette génération dorée en titularisant dix joueurs évoluant au Torino (un record toujours en cours) : Ballarin, Maroso, Grezar, Rigamonti, Castigliano, Menti, Loik, Gabetto, Mazzola et Ferraris auquel il faut ajouter le gardien de la Juventus Lucidio Sentimenti. Ce match oppose donc la Nazionale (double championne du monde et olympique) face à l’Hongrie d’un certain Ferenc Puskás (alors âgé de 20 ans), qui se soldera par un score 3-2 en faveur des italiens grâce à un doublé de Guglielmo Gabetto (24′ et 70′) et un but de Ezio Loik à la fin de la rencontre (89′). Ce record presque inégalable a été permis suite à un concours de circonstances assez inouïes : à l’origine, il devait y avoir deux juventini titulaires Sentimenti et Parola. Cependant, à la veille de Italie – Hongrie, ce dernier était à Glasgow pour un match amical organisé par la FIFA opposant la Grande-Bretagne à une équipe « reste de l’Europe ». Vittorio Pozzo lui propose de jouer deux rencontres en deux jours, ce que le bianconero accepte. Néanmoins, cela implique obligatoirement la nécessité d’un voyage entre l’Ecosse et l’Italie où le match contre la Hongrie devait avoir lieu au Stadio Comunale de Turin. Rien ne sera toutefois fait de ce voyage : la France n’accorde pas à l’armée de l’air italienne la permission de survoler le territoire français car, quelques mois auparavant, un avion transalpin français débarqué en urgence dans la région de Basilicate avait été interdit de ravitaillement en carburant. Parola est donc resté bloqué en Ecosse et le sélectionneur Pozzo a été forcé de titulariser en urgence Mario Rigamonti du Torino, ce qui porte le compteur à dix joueurs du Grande Torino dans le onze titulaire de la Nazionale ce soir-là.

DOSSIER : Grande Torino, toujours un mythe 70 ans après Superga

1. Avec River Plate, éternels amis

2. Gabetto, il barone 

3. L’équipe en chiffres

4. Quand la Squadra Azzurra était granata

5. A suivre !




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