Top 5 : les Brésiliens de la Juventus

Par Nicolas Portais publié le 21 Août 2015
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5EME : EMERSON

Le « Puma », comme on l’appelle, arrive en 2004 à la Juve dans les bagages de Fabio Capello, qui a également rameuté Jonathan Zebina au moment de quitter la Roma. La Juve de Capello, dont Emerson est un pion essentiel, remporte les scudetti 2005 et 2006 (il inscrit en bonus l’un des buts les plus désopilants de la Vieille Dame sur la scène européenne, face au Werder de Brême en huitième de finale retour de Champions, qui qualifie in extremis les bianconeri pour le tour suivant). Des titres qui seront révoqués suite à Calciopoli, ce qui empêche le Brésilien, qui est vendu au Real Madrid quand la Juve coule en Serie B, d’inscrire quelques lignes supplémentaires à son palmarès.

4EME : JULIO CESAR

Élégant balle au pied mais également solide, le défenseur natif de l’état de Sao Paulo se révèle à nous, Européens, lors de la Coupe du Monde 1986. Après trois saisons à Montpellier, direction l’Italie où il acquiert son surnom d’« L’Imperatore ». La Juventus de Maifredi est à l’époque fournie en attaquants mais fragile derrière. Julio Cesar va apporter la sérénité nécessaire le temps de quatre saisons, avec en point d’orgue cette Coupe de l’UEFA remportée en 1993. Il forme notamment une charnière centrale redoutable avec l’Allemand Kohler : ironie du sort, les deux joueurs feront partie de l’effectif du Borussia Dortmund qui va terrasser la Juve en finale de la Champions League, un soir de 1997.

3EME : MINISTRINHO

De son vrai nom Pedro Sernagiotto, ce milieu petit (1m59) et rapide, premier brésilien à porter la tunique bianconera, se retrouve au centre d’un imbroglio à son arrivée en Italie au début des années 30. Deux contrats ont en effet été signés le concernant : l’un avec la Juventus, l’autre avec le Genoa. La conséquence de cet état de fait est une suspension d’un an. Il ne commence ainsi réellement son parcours turinois qu’en 1932. Il s’agit bien entendu d’une période faste pour la Juve (alors entraînée par Carlo Carcano), en plein « quinquennat d’or » (cinq scudetti consécutifs). Ministrinho remporte deux titres de champion d’Italie (1933 et 1934) et est par ailleurs convoqué une fois en équipe d’Italie B par Vittorio Pozzo, avant de s’en retourner au Brésil.

2EME : CHINESINHO

Surnommé « le Petit Chinois » de par son aspect physique, un mystère entoure encore aujourd’hui sa véritable date de naissance (l’année exacte est cependant bien 1935). Passé par Modena puis Catania, ce milieu de terrain à la vision de jeu d’exception est acquis par une Juventus orpheline d’Omar Sivori en 1965. L’osmose est complète entre Chinesinho et la Vieille Dame, qui remporte le scudetto de 1967 (titre qu’elle n’avait plus gagnée depuis 1961). Sa technique et ses dribbles en font l’un des préférés des tifosi à l’époque. Après trois saisons au club, il termine son épopée italienne au Lanerosi Vicenza, qu’il entraînera par la suite (tout comme Foggia et Forli).

1ER : JOSÉ ALTAFINI

Celui que l’on surnomme « Mazzola » (à mettre en rapport avec l’ancien attaquant du Torino Valentino Mazzola) débarque à Turin en 1972, à 34 ans : il a déjà notamment triomphé avec le Milan AC et fait les beaux jours du Napoli (au côté d’un certain Omar Sivori). Recruté en guise de remplaçant de Bettega et Anastasi en attaque, Altafini se révélera être plus qu’une doublure, avec des statistiques bien supérieures à celles d’un joker de luxe (au moins 10 buts par saison les trois premières années). Il remporte deux scudetti avec la Juve (1973 et 1975) mais échoue sur la scène européenne (une finale de Coupe des Clubs Champions perdue face à l’Ajax en 1973). Quatrième meilleur buteur de l’histoire de la Serie A (216 buts) à égalité avec Giuseppe Meazza, il a également pour particularité d’avoir disputé la Coupe du Monde 1958 sous les couleurs du Brésil et celle de 1962 sous le maillot de la Nazionale.




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Nicolas Portais

Rédacteur Juventus



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