Simone Verdi comme une évidence

Voir Simone Verdi dans la liste des 25 convoqués pour les matchs contre la Macédoine et l’Albanie établie samedi par Giampiero Ventura peut créer chez certains un sentiment d’étonnement. Il suffit cependant de voir son match contre l’Inter pour comprendre les raisons de sa convocation. C’est d’ailleurs ce qu’a fait Ventura, présent ce jour-là au Dall’Ara. Le sélectionneur de la Nazionale y a vu un Verdi mettre à mal le duo Skriniar-Miranda et inscrire un but magnifique à Samir Handanovic. Dribbles, accélérations, tirs de près et surtout de loin, avec les deux pieds, l’ancien pensionnaire du centre de formation du Milan AC a étalé face au Nerazzurri tout son répertoire. Bien sûr, sa convocation ne s’est pas décidée sur une seule rencontre mais ce Bologna-Inter résume à la perfection l’état de forme qui touche actuellement Simone Verdi.

Complètement épanoui à Bologna

A 25 ans, le natif de Broni (Pavia) arrive finalement à maturation et la lenteur du processus n’a d’égal que son talent. Pépite du centre de formation du Milan, Verdi aura bourlingué a travers toute l’Italie (avec un passage en Espagne) avant d’être débarqué définitivement par son club formateur et d’atterrir dans la douce Bologne à l’été 2016. Si l’étiquette d’éternelle promesse lui collait à la peau, il a su la retirer sous les ordres de Roberto Donadoni qui l’a mis dans les meilleures conditions pour s’exprimer. La saison passée déjà, le numéro 9 rossoblu avait fait parler de lui grâce à un départ de championnat canon avant qu’une vilaine blessure à la cheville ne l’éloigne des terrains pendant trois mois. Il fut un peu moins étincelant à son retour mais Ventura qui adore son profil lui offre tout de même son baptême du feu avec les Azzurri le 28 mars contre les Pays-Bas. Une petite minute en lieu et place de Verratti qui auront suffit au bonheur de celui qui a débuté en Serie A à tout juste 17 ans.

La coupe du Monde comme objectif

Cette nouvelle convocation est le signe que Simone Verdi est en train de se faire un nom dans un secteur de jeu où l’Italie est plutôt bien fournie. Toutefois, à la différence de la plupart de ses camarades, il a plusieurs flèches à son arc. Il peut à la fois jouer à droite et à gauche dans un 433 ou un 442 mais également évoluer en faux neuf ou en mezzapunta derrière un avant-centre. Un joker d’attaque, imprévisible, et qui grâce à sa vitesse et sa capacité à jouer des deux pieds peut faire sauter la banque en fin de match. Beaucoup de raisons qui pourraient pousser Ventura à l’intégrer dans ses 23 pour le voyage en Russie en juin prochain. A condition, bien entendu, que l’Italie se qualifie et que Simone Verdi continue d’éblouir Bologne de tout son talent.

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