Entretien exclusif avec Philippe Genin et Grégory Paisley : les voix de la Serie A !

Par calciomio publié le 18 Sep 2017
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On imagine un peu la Juventus en fin de cycle avec la défaite en finale l’an passé, l’AS Roma et le Napoli ne se sont pas affaiblis, le Milan AC et l’Inter reviennent bien. Vrai suspens pour le haut du classement ?

PG : Ils ont perdu une finale, Bonucci, mais il y a de jeunes joueurs qui vont continuer à exploser. Je pense notamment à Dybala, qui va poursuivre sa progression encore cette année. Ils ont gardé des forces vives, ils sont allés chercher des joueurs qui leurs manquaient, pour moi ce n’est pas une fin de cycle. La Juve reste favorite, même si depuis trois ans, le Napoli se rapproche d’années en années. S’il y a un club qui doit être champion cette saison en lieu et place de la Juve, c’est le Napoli.
GP : Comme Philippe, je ne trouve pas que la Juve soit en fin de cycle. Après c’est vrai que le fossé entre elle et les poursuivants s’est réduit, mais elle reste devant le Napoli.

Si la Juve et le Napoli restent devant, qui complètera le podium ?

PG : Après on ne sait jamais, peut-être que dans ces trois là (Roma, Milan, Inter) il y en a un qui sera peut-être champion ! Ce qui va être très intéressant, c’est qu’on va commencer à rentrer dans la période des matchs à confrontation directe. Milan, il y a beaucoup de nouveaux joueurs, il faut voir combien de temps Montella va mettre pour réussir à trouver l’alchimie. Pour la Roma on verra, mais le profil offensif de Di Francesco correspond bien aux joueurs qu’il a en sa possession. Après, on a eu une équipe surprise l’an passé avec l’Atalanta, moi j’aurais envie de rajouter le Torino.

Le Torino peut-il être cette équipe surprise ?

PG : Je veux voir ce que va donner le Torino, car Mihajlovic a fait 6-7 mois merveilleux l’an passé.
Cet été, ils ont réussi à garder Belotti, tout en allant chercher Niang, Ljajic, N’Koulou derrière ou encore Sirigu. Vu comment ça jouait l’an passé, je suis impatient de voir ce que ça va donner.
GP : Le meilleur recrutement, c’est d’avoir gardé Belotti. En plus, il n’a pas manifesté de veilleités de départ, même s’il était évidemment touché lorsqu’on parlait de Milan car c’est son club de cœur.

Que pouvons-nous attendre de l’Inter cette saison ? Après une année un peu galère l’an passé, qui a déçu bon nombre de tifosi..

PG : Bah c’est un club en bois de toute façon (rires) Non, je plaisante on peut en attendre beaucoup. L’an passé, ils ont touché le fond mais en se plantant eux-même, notamment avec De Boer en début de saison.
GP : Le problème, je le dis assez souvent, c’est la régularité. Ce n’est pas possible d’exister quand tu t’appelles l’Inter et que tu perds 14 fois la saison passée. 14 fois ! Le tout en ayant fait un bon passage avec une victoire qui aurait pu être déclic face à la Juve. Après dans le jeu depuis le début de saison, j’ai vu énormément de cohérence dans le jeu.
PG : On a vu contre la Roma, la Fiorentina. J’attends maintenant de voir sur la durée, et sans le frein à main pour cet Inter. Le recrutement a été intelligent, l’équipe dirigeante a changé, ça augure de bonnes choses pour l’avenir.

Un mot sur le côté prolifique du championnat, qui a été le plus prolifique des 5 grands championnats la saison passée ?

PG : On est reparti sur les mêmes bases élevées que l’an passé. La saison dernière, pendant quelques mois, on a eu aucun 0-0 et je pense que ce sera pareil cette année. Les gens d’ailleurs commencent à le voir et se disent « Wow, la Serie A c’est pas mal quand même »
GP : On pourrait dire qu’on brosse dans le sens du poil la Serie A parce qu’on travaille sur ce championnat, mais même pas. On voit vraiment du beau football et beaucoup de buts. Toutes les équipes l’an passé avaient un très bon buteur, on en a eu 5 à plus de 20 buts. C’est rare.

Au niveau des promus que sont cette année Benevento, La SPAL et l’Hellas, des chances pour eux de se maintenir ?

PG : Sur les premiers matchs, je pense que Benevento sans faire injure, aura beaucoup de mal. La SPAL, on sent qu’il y a un truc, tu ne vas pas chercher un point à la Lazio comme ça, et ensuite battre Udie au terme d’un match fou. Après ce ne sont que deux matchs, la saison est très très longue.
GP : Généralement quand tu es promu, tu as un effectif qui tient la route sur 20-25 matches. Les 10 matches qui te reste, c’est là où tu fais la différence ou non et qu’il faut réussir à bien négocier. Après, sur les saisons passées, on voit qu’un ou deux promus font l’ascenceur fréquemment.

Un mot pour finir sur les clubs en Coupe d’Europe : Champions League, Juventus, Napoli et la Roma ?

PG : La Roma est dans un groupe très compliqué. Terminer dans les deux sera très compliqué, mais j’attends de voir. Pour la Juve et le Napoli ça devrait passer, tout dépendra des confrontations directes avec Barcelone et Manchester City pour savoir si ça finira premier ou deuxième.
GP : Le Napoli devra être plus régulier que l’an passé. Mais ils ont le niveau pour sortir de cette phase de poules. Après je pense qu’il manque un ou deux éléments pour élever le niveau global de cette équipe, notamment en défense centrale.

Et en Europa League ?

PG : Milan a un groupe facile, mais moi je me méfie de ces groupes faciles mais ça devrait passer. La Lazio avec Nice ça devrait le faire. Pour l’Atalanta, avec Lyon et Everton et Limassol, ce sera très compliqué. Il faudra faire le pleins contre Limassol, qui est loin d’être une équipe facile à jouer, et sortir le grand jeu contre Lyon et Everton comme ça a été le cas à l’aller. Mais c’est peut-être plus simple d’aller faire nul à Everton que de gagner à Limassol donc prudence.

Propos recueillis par Andrea Chazy




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