Révélation de l’Euro, qui sera le nouveau Toto Schillaci ?

Par Matthias Bertoncelli publié le 05 Juin 2016

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Bernardeschi, le tifoso de Buffon à la trajectoire phénoménale

Souvent, la liste définitive des 23 procure quelques surprises, de belles histoires. Celle de Federico Bernardeschi en fait désormais partie. Alors que le natif de Carrare jouait encore en Serie B avec Crotone il y a 2 ans, le voilà convoqué avec l’équipe nationale pour disputer l’Euro. Une ascension fulgurante méritée tant le gamin est pétri de talent. Aujourd’hui, du haut de ses 22 ans, l’ailier offensif de la Fiorentina est même le plus jeune des 23 convoqués. On appelle ça le futur. Une consécration que certains trouveront précoce pour celui qui admire et voue presque un culte à Gianluigi Buffon. Ne vous méprenez pas pour autant. Cette saison Bernardeschi a continué son apprentissage du haut niveau et figure dans le top 5 de son équipe en terme d’occasions de but (19), de passes ayant entraînées une occasion de but (8) et de tirs (40). Tantôt attaquant, tantôt ailier, Bernardeschi possède une technique et une explosivité qui rappelleront un certain Arshavin lors de l’Euro 2008. Dans cette configuration, pourquoi pas un statut de révélation pour lui qui semble griller les étapes en parfaite simplicité ?

El Shaarawy, l’occasion de prouver à la France entière

Un joueur au destin incroyable, voilà ce qui fait d’El Shaarawy un candidat sérieux au poste de révélation de cet Euro. De ses débuts en Serie A avec le Genoa à l’age de 16 ans, en passant par son statut de prodige à l’AC Milan où il devient le plus jeune buteur du club en Champions League à l’age de 19 ans, Il Faraone aura connu aussi l’enfer lors de son passage à l’AS Monaco en début de saison. Considéré indésirable pour les monégasques qui le voient comme un joueur trop tendre et maladroit devant le but, El Shaarawy devient même la risée des médias français qui le considèrent comme un flop et un boulet pour le club de la principauté. « Un gâchis princier » comme le stipulaient ces mêmes médias qui auront l’occasion, espérons-le, de faire leur lettre d’excuse suite à cet Euro français. Le numéro 22 de la Roma a en effet retrouvé sa classe depuis son arrivée dans la capitale italienne. En 6 mois, le pharaon a ainsi claqué 8 buts (meilleur réalisateur du club avec Dzeko) pour 31 occasions de buts (top 4 du club). Aujourd’hui, le Sha va avoir l’occasion unique de régler ses comptes avec l’hexagone. La balle est dans son camp (et au fond des filets).

Zaza, au bon souvenir du Napoli en attendant mieux

Il est là le troisième fantastique qui pourrait tout à fait recouvrir le rôle de révélation de l’Euro. Simone Zaza est un prédestiné. Bomber de caractère, il a longuement révisé ses gammes à l’Ascoli en Serie B avant de devenir un pion essentiel de la formation de Sassuolo. Débarqué à la Juventus l’été dernier, le « divin chauve italien » en a profité pour débuter en Champions League (un but contre Séville) et surtout, a présenté un ratio présences/buts parmi les meilleures en Europe (1 but toutes les 79′ en février encore). Un parcours « Da Nazionale » titraient alors les journaux italiens, Zaza en fera bel et bien partie. Avec sa grinta et sa propension à harceler les défenses, nul doute que le numéro 7 bianconero aura son mot à dire rapidement (surtout vu les prestations actuelles d’Eder). Un rôle de sauveur de la nation qui lui colle déjà à la peau. Il n’y a qu’à demander aux tifosi de la Juventus et à ceux du Napoli.