Retour sur le tirage de l’Italie pour l’Euro 2016

Par Paolo Del Vecchio publié le 13 Déc 2015
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Il est important de rappeler que la Nazionale d’Antonio Conte n’était pas tête de série pour ce tirage, mais positionnée dans le Pot 2, suite aux mauvais résultats en matchs amicaux notamment (en effet, l’Italie ne perd pas en qualifications depuis septembre 2006). Le sélectionneur actuel, interrogé il y a quelques semaines sur cette anomalie – sans prétention, mais l’Italie a presque toujours fait figure de favori dans chaque compétition – a renvoyé à « ceux qui étaient là avant (lui)« , un petit pique à Prandelli qui avait des résultats catastrophiques en matchs amicaux. La délégation italienne, hier à Paris, était donc certaine de tirer au moins une « big », le Pot 1 étant composé de la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre et la Belgique. Quant aux deux autres équipes du groupes, on pouvait espérer des formations assez peu expérimentées dans ce genre d’évènements puisque le passage de 16 à 24 pays a ouvert les portes à des fédérations plus modestes. Il n’en est rien, le groupe est relevé, les stars seront là, l’intensité également, et c’est peut-être mieux ainsi pour l’Italie qui aime les grands défis.

Zlatan. Ce géant qui a fait le bonheur de la Juventus, l’Inter puis le Milan, le malheur des défenses de Serie A et surtout, surtout, qui a sorti un geste incroyable contre la sélection de Trapattoni en 2004, contribuant à l’élimination au premier tour de cette Nazionale bourrée de talents. La B-B-C est prévenue, le combat sera âpre, d’autant plus que cette équipe suédoise ne se résume pas à Ibra. Ce sont des guerriers qui misent énormément sur le physique, une caractéristique que détestent les italiens habituellement. On se souvient des prestations laborieuses face à cette même Suède, au Danemark (2004), aux USA, Australie (2006), Nouvelle-Zelande (2010)…

Le souci devrait être identique avec l’Irlande, très organisée et très physique, qui s’est récemment payée le champion du monde en titre lors d’un match de qualification décisif pour les deux formations, s’il vous plait. Si on regarde les dernières confrontations entre l’Italie et cette sélection, on y trouve des matchs plutôt moches à regarder, souvent conclus par un score nul, bien qu’au dernier Euro 2012 l’Italie ait réussi à se défaire de cette formation sur un score de 2-0 après une bataille stressante et un bijou de Mario Balotelli. Sur ce genre de match, l’expérience internationale peut faire la différence.

Et enfin, les diables rouges. Les premiers du classement FIFA, eux qui ont soufflé la dernière place de tête de série à l’Italie, eux qui ont battu les Azzurri sur un score sans appel de 3-1 au dernier rendez-vous le 13 novembre dernier. Eux qui comptent dans leurs rangs l’un des meilleurs gardien du monde (Courtois), le meilleur joueur de Premier League en titre (Hazard), un numéro 10 phénoménal (De Bruyne), deux des meilleurs milieux d’Italie (Nainggolan, Mertens), un monstre d’attaque (Lukaku)… La Belgique fait non seulement office de favori pour remporter le groupe, mais comptez sur eux également pour la victoire finale. Cela dit, l’Italie aime les grands matchs face aux équipes de qualité, nul doute que ce Belgique-Italie sera un grand moment, d’autant qu’il ouvre la compétition pour les deux formations.

Le nouveau format permet aux deux premiers de chaque groupe de se qualifier directement, la nouveauté est que les quatre meilleurs troisièmes passent aussi. On peut donc légitimement espérer une probable suite dans la compétition. De notre côté, nous trépignons déjà d’impatience… Forza ragazzi, andiamo a vincerlo !!!

Les matchs, lieux, dates, heures :

Italie-Belgique (Lyon) : 13 juin à 21h00

Italie-Suède (Toulouse) : 17 juin à 15h00

Italie-Irlande (Lille) : 22 juin à 21h00




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