Raggi, l’imperatore de la principauté

Par Nicolas Soldano publié le 15 Déc 2016
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De La Spezzia au Rocher

Né en 1984 à La Spezzia, Andrea Raggi est formé à Empoli puis s’y impose en tant que titulaire, il y restera 4 saisons, remportera la Serie B en 2005 et découvrira notamment la coupe UEFA. Ses performances lui permettent même de disputer 3 matchs avec les espoirs italiens en 2007. Il enchaînera ensuite plusieurs années de galère (Palermo le prêtera 3 saisons de suite) avant de rebondir à Bologna, où sa saison pleine lui permettra de taper dans l’œil des dirigeants monégasques. Sous l’aile de Ranieri, il décroche un titre de Ligue 2 tout en finissant dans l’équipe type de l’année du championnat en 2013. Andrea est l’opposé du joueur bling bling, peu volubile, il s’est cantonné à rester discret et humble en dehors des terrains, un exemple de professionnalisme dans tous les clubs où il est passé. Souvent décrié pour ses limites techniques et sa vitesse, il demeure que sa combativité, son sérieux, sa compréhension tactique et sa polyvalence se révèlent être ses plus grosses qualités. Son faciès sévère lui donnera un surnom : l’imperatore. 

Pas indispensable mais précieux

Forcément, les performances de Raggi cette saison sont à souligner car il fait partie intégrante du beau début de saison de Monaco, premier de son groupe de Champions League et deuxième de Ligue 1. Son abnégation, sa solidité, son expérience et son calme sont des apports précieux pour une équipe comme Monaco qui est clairement tournée vers l’offensive et encore jeune. Mais oui, à dire vrai, il ne part pas titulaire dans l’esprit de Jardim cette saison, car c’est le plus souvent la charnière Glik – Jemerson qui est alignée depuis la reprise, ce qui peut être compréhensible à la vue du statut de l’ancien capitaine du Toro dans l’équipe (une des grosses recrues du mercato) et de la très bonne forme depuis plusieurs mois du jeune brésilien (24 ans) contre lequel Raggi (32 ans) n’a plus forcément les jambes pour aller le concurrencer en terme de puissance et d’impact défensif.

L’éclosion de Sidibe au poste d’arrière droit lui empêche également d’enchainer les matchs à un poste qu’il a aussi beaucoup occupé notamment la saison dernière. Cependant, il a prouvé qu’il pouvait répondre présent dans les gros matchs, en atteste sa présence lors de victoires marquantes de l’AS Monaco depuis le début de saison. Il joue par exemple (entre autres) l’intégralité des 4 matchs de barrages de Champions League contre Fenerbahçe et Villareal, le match à Wembley contre Tottenham, la victoire 3-0 contre le CSKA, le choc remporté contre le PSG, et les cartons (respectivement 6-0 et 4-0) infligés à Nancy et à Marseille. Il est pour l’instant tout de même à 16 titularisations depuis le début de saison, et semble être parmi les premiers remplaçants pour son entraineur qui l’utilise au maximum dans la rotation en défense centrale, au poste d’arrière droit et même en arrière gauche. Au vu du nombre de matchs qu’auront à disputer les Monégasques jusqu’à la fin de saison (il faut rappeler que le club est encore en lice sur 4 tableaux), il est fort probable que le ligure aura encore pas mal de temps de jeu pour boucler cette année avec pourquoi pas, enfin, le plus haut titre national en poche. Une consécration pour une carrière pleine de travail et d’abnégation.




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