Pour Mbaye Niang, l’heure de devenir un Toro a sonné

Par Andrea Chazy publié le 23 Sep 2017
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Comme un début de renaissance. Lorsque le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé annonce qu’il convoque Mbaye Niang pour le match face au Cap-Vert en vue du Mondial 2018, la presse sénégalaise est surprise. «Il ne s’appelle pas Dupont, c’est un Sénégalais» a même dû justifier Cissé, histoire de lancer l’opération reconquête devant une sélection qui divise au sein du pays. Et si c’est l’éthique patriotique qui coince, le potentiel sportif d’Mbaye n’est pas remis en cause. Une belle (première) victoire pour l’ex-grand espoir du football français, qui tente coûte que coûte de se débarrasser de l’étiquette d’incontrôlable qu’il s’est lui-même accrochée.

Fini les frasques, place à la stabilité

Si les qualités footballistiques d’Mbaye Niang ont rarement été mises en cause, son attitude quant à elle a trop souvent été en première page de la presse. Virée nocturne avec les Espoirs français avant un match de qualification décisif, retweet d’un message insultant envers Allegri (son coach du Milan AC de l’époque), nombreuses conduites sans permis, Ferrari explosée, il est compliqué de se débarasser d’une image si lourde à porter, surtout quand on a autant de talent. Depuis son arrivée à 17 ans seulement chez les Rossoneri, avec des prêts successifs à Montpellier, au Genoa ou encore à Watford, Niang a toujours réussi à jouer sa vingtaine de matchs, et surtout à se montrer décisif. Et quand il croise la route de Mihajlovic à Milan en 2015/2016, le courant passe. Il avait 5 buts en 16 rencontres avant son accident de voiture où il subira une opération intraveineuse.

Un entraîneur qu’il connait par cœur

Celui qui a « de l’or dans les pieds » dixit Franck Dumas tape dans l’œil du technicien serbe, qui n’hésite donc pas à miser sur lui cet été au Torino. Un soulagement pour Niang, qui quitte donc le Milan de façon « définitive » presque 5 ans après son arrivée en Italie, et va se poser dans un club stable et ambitieux mais avec une pression légèrement moindre. Avec en plus, un coach qu’il apprécie : « Je savais qu’avec lui à mes côtés, j’allais progresser. Il aime beaucoup travailler avec les jeunes. Tout de suite, j’ai compris que cet entraîneur était vraiment celui qu’il me fallait. » déclarait Niang à France Football en 2015. Depuis son arrivée, il a d’ailleurs débuté les trois matchs avec le Torino depuis son arrivée, avec deux victoires et un nul à la clé en jouant 70 minutes en moyenne. Si ses stats peuvent être meilleures (1 passe décisive), nul doute que son entente avec Belotti, Ljajic et Iago Falqué peut-être encore améliorée. Il a pour le moment clairement réquisitionné le poste d’ailier gauche du 4-2-3-1 de Mihajlovic. Mais tout peut aller très vite : «Avec Niang, nous devons beaucoup travailler mentalement. Il n’est pas encore au niveau auquel je l’attends, et auquel il peut aspirer. Demain (face à la Juve), il sera titulaire, après on verra.» À 23 ans, Niang a encore le temps de montrer au monde du football qu’il a bel et bien mûri. Et surtout de ne pas décevoir un coach qui a placé une grande confiance en lui.




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