Pjanic à l’affiche

Par Julien Braidotti publié le 25 Oct 2015
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pjanic

Depuis son arrivée dans la capitale il y a cinq ans, Pjanic est un peu cet élève qui collectionne les appréciations « a les capacités mais ne les exploite pas ». Il aura fallu être patient mais tout vient à point à qui sait attendre car l’ancien lyonnais semble enfin prendre de l’ampleur dans ce groupe giallorosso depuis l’année dernière, n’hésitant plus à prendre la parole derrière les micros quand les performances ne suivent pas, répétant à qui veut bien l’entendre « qu’il faut travailler plus pour gagner plus » et au vu de ce début d’exercice, il semblerait qu’il ai associé la parole aux actes. Résultat, 4 buts et 4 passes décisives en 7 matchs de Serie A, des statistiques impressionnantes et bien au delà de ses précédents débuts de saisons. Des buts bien souvent importants qui plus est car ils ont pratiquement tous servi à débloquer les compteurs, que ce soit contre la Juve par un coup-franc, contre Carpi suite à une jolie balle piquée ou samedi dernier contre Empoli, encore sur coup-franc. Grâce à lui, la Roma ne court plus après le score comme trop souvent l’an passé et ça change tout. Une nouvelle arme fatale pour les giallorossi car aux abords de la surface, ses coups de pieds arrêtés deviennent pratiquement des penaltys tant le bosniaque semble à l’aise à cette distance. Un paramètre que les défenses adverses doivent dorénavant prendre en compte quand le bosniaque est sur le terrain.

 Clé en main

S’il est si bon en ce début de saison, c’est bien sûr grâce à lui, mais c’est aussi et surtout car Garcia lui a enfin donné les clés du camion. On a vite senti que le coach Français voulait surprendre et se réinventer cette année et au centre de ce projet : Pjanic. Fini le 4-3-3 à outrance, Garcia s’adapte enfin aux qualités de ses joueurs et les met, la plupart du temps, dans les meilleures dispositions possibles pour s’exprimer au mieux. Avec un Totti sur le flanc mais surtout sur le banc suite à l’arrivée de Dzeko, on a le sentiment que l’ancien coach lillois veut faire de Pjanic son nouveau leader technique et ce dernier semble prêt à assumer pleinement ce rôle. A 25 ans, Miralem n’a jamais été aussi affûté, les pépins physiques envolés et la confiance totale que lui donne Garcia semblent lui donner des ailes. Tantôt regista, tantôt trequartista, tantôt récupérateur, tantôt buteur, tantôt on sait plus, Pjanic est partout et il s’éclate. Des capacités qu’il met également au service de son équipe nationale. Grand artisan de leur première qualification en phase finale de coupe du monde l’année dernière, il est sur le point de l’emmener à l’Euro 2016 si la Bosnie remporte son match de barrage contre l’Irlande le mois prochain. En attendant, c’est la Fiorentina qu’il faudra aller battre dès 18h00 et ce ne sera pas chose aisée car les actuels leaders de Serie A n’ont toujours pas perdu le moindre point dans leur citadelle de l’Artemio-Franchi. Une invincibilité que la Roma compte bien faire tomber afin de s’emparer du trône et qui comptera de nouveau sur les exploits de celui que Totti nomme déjà comme « notre petit prince ».




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Julien Braidotti

Rédacteur Roma



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