Palermo, le coeur n’y est plus

Par Matteo Pogliani publié le 30 Oct 2015
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 » La pire équipe de Serie A « 

Il y a tout juste une semaine, l’affiche du samedi soir de la 9ème journée de Serie A voyait s’affronter Palerme à l’Inter au Stadio Barbera. Sur la dernière décennie au moins, un déplacement le soir au Barbera était synonyme de match piège pour l’adversaire : ambiance envoûtante, joueurs survoltés et menés par leurs tifosi, une vraie fête avait lieu lors de ces soirées. Et bien, cet engouement semble être moins présent aujourd’hui. Les Siciliens n’ont empoché qu’une seule victoire à domicile en ouverture de championnat face au Genoa. Certes, l’Inter n’a pris qu’un petit point, mais il n’y a pas la manière et le coeur qu’on aime tant du côté des supporters. Le jeu produit par l’équipe entraînée par Iachini n’est, en effet, pas des meilleurs exprimés par les rosanero. Il manque de la folie dans le jeu, le départ de Dybala se ressent. Seul Vazquez semble sortir encore du lot. Le 3-5-2 souvent proposé est assez insipide, la sauce ne prend pas, et dans l’échiquier du Calcio, le club tombe dans l’anonymat. Quelques jeunes pousses intéressantes comme Lazaar, Djurdjevic ou Hiljemark, et des sénateurs salvateurs comme Sorrentino, Maresca (pour qui il a été difficile d’intégrer le onze titulaire) ou Gilardino composent cette équipe qui ne plaît plus. «  Nous sommes la pire équipe du championnat  » pestait Zamparini il y a moins d’un mois. La dure réalité reste donc un ventre mou ou une deuxième partie de tableau, pour un club qui pourrait jouer les troubles fêtes pour les places européennes. Triste réalité.

La der des der pour Zamparini ?

Le malaise se ressent aussi en dehors du terrain. Auparavant, à situation semblable, l’entraineur était déjà limogé et le  » mange entraîneur  » Zamparini faisait la Une des journaux avec ses sorties médiatiques. Mais ça, c’était avant. La confiance renouvelée en Iachini étonne étant donné qu’il a même survécu à une série de quatre défaites consécutives. Pour le reste, s’il ne s’est pas gêné de venir pointer du doigt la gestion de son ancien prodige Dybala par Allegri, le président de Palermo a, depuis le début du championnat, été plutôt discret et pour certains, un désintérêt pour le club peut se lire entre les lignes. Zamparini ne s’en cache pas, l’heure  » d’arrêter de souffrir pour le football  » approche. Le mercato de cet été a été un signe avant coureur. Il faut savoir que Palermo a encaissé une plus-value de 127 millions en quatre ans grâce à la valorisation de jeunes talents achetés à prix relativement bas. Les jeunes pousses de l’effectif viendront bonifier ce joli pactole sans doute, mais l’arrivée de Gilardino plutôt que le jeune gunner Campbell pour couvrir l’attaque rosanera n’est pas passée inaperçue. Alors, si des promesses de recrutement sont données pour le mercato hivernal, avec la volonté d’aller chercher de futurs Pastore ou Cavani, le changement général d’attitude du président interpelle. Les refus d’autorisation pour la construction du nouveau stade par la commune ne laissait présager rien de bon, mais l’affaire reste encore à suivre, et un accord aurait été trouvé avec le maire de la ville aux dires du président du club palermitain. De nouveaux sponsors sont aussi attendus. Qu’il prépare sa succession, ou qu’il prépare sa seconde vie comme président du club, Zamparini voyage dans le brouillard du côté de Palerme, et cela se ressent sur les prestations et les résultats de l’équipe.




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