Ounas : à quand le déclic ?

Par Maxime Artois publié le 27 Oct 2017
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En Gironde, on avait d’yeux que pour lui, ce joueur qui a en grande partie éclairé le jeu de Bordeaux. En été, est venue la grande question : restera t-il en France, ou va t-il céder aux sirènes de clubs plus huppés ? Au final, le voici au Napoli. Le meilleur choix ? Pour le Napoli, c’est à première vue une bonne pioche. Pour le joueur, cela reste à prouver…

Un choix ambitieux…

Il y a d’abord un cap à franchir : entre les deux formations, il y a plusieurs classes d’écart, car là où Ounas se retrouvait à batailler pour une place en Europa League il y a six mois, il se retrouve maintenant dans un club qui caracole en tête de Serie A et qui dispute régulièrement la Champions League. Changement de standing donc. Ounas doit prendre le temps de s’adapter à sa nouvelle équipe, mais se doit aussi de progresser rapidement s’il veut s’imposer. Il semble, sauf blessure, incapable de déloger le moindre des membres actuels du trident d’attaque napolitain, redoutable de talent et d’efficacité. Depuis un an, Insigne, Mertens et Callejón montrent une complicité indéniable et ne laissent que peu de miettes à de potentiels concurrents. C’est justement cette concurrence qui est l’une des raisons de la venue de Ounas. A court terme, ce joueur a renforcé les options offensives disponibles pour Sarri, et la profondeur de banc, dont on a souvent reproché au Napoli qu’il lui manquait, a été quelque peu comblée. A plus long terme, il s’agira pour le Franco-algérien de se rapprocher du statut de titulaire : souvent ailier droit à Bordeaux, il concurrencera ainsi Callejón, dont le rendement est quelque peu en-deçà de celui de ses compères.

… trop ambitieux ?

A Bordeaux, Ounas avait un très grand ego. Conscient de son talent, il voulait jouer, quitte à se froisser avec quelques partenaires. Autant dire que pour l’instant au Napoli, ce n’est pas vraiment le cas… Trois entrées en jeu, pour un penalty provoqué et une passe décisive. Un maigre bilan, dont on aurait pu penser qu’il se serait amélioré avec un calendrier exigeant, en témoigne la première moitié d’Octobre. Pourtant, malgré un enchaînement AS Roma-Manchester City-Inter en huit jours, Sarri a aligné logiquement son attaque la plus menaçante. Au moins a-t-on vu Ounas apparaitre lors des douze dernières minutes à l’Etihad Stadium et des dix dernières contre les nerazzurri. On ne peut pas non plus reprocher à Sarri de mettre toutes les chances de son côté. Toujours est-il que la fatigue s’installe dans les rangs napolitains, et que l’on aurait aimé observer Ounas un peu plus longtemps dans les rencontres précitées. Certes, contre Manchester City et l’Inter, il paraît difficile de juger objectivement les débuts d’un nouveau joueur, mais c’est aussi dans ce genre de matches qu’il est possible de montrer sa valeur, en tout cas de réanimer une attaque restée amorphe contre ces adversaires (0 but dans le jeu)… Sa situation est donc particulière : son statut grandit, notamment avec la place laissée par Milik, blessé, mais il ne joue quasiment pas. Dernier exemple en date : le déplacement chez le Genoa, une équipe au calibre moindre et où Callejón a délivré une prestation fade. Ounas n’a pas du tout disputé la rencontre. Est-ce inquiétant ou faut-il laisser du temps à Sarri pour perfectionner ce joueur ? Pas sûr qu’Ounas ait la patience nécessaire…




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