Les notes du Milan AC face à la Juventus

Par Romain Simmarano publié le 24 Déc 2016
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Milan AC

Donnarumma 7 : Abandonné par sa défense sur le but turinois, impeccable sur sa ligne le reste du temps, inconstant au pied mais capable de réflexes de grand, immense patron. Et surtout, un arrêt surhumain sur le penalty de Dybala. Plus que jamais, en cette aube de Noël, une étoile brille de mille feux sur la Serie A.

De Sciglio 6 : Difficile pour Mattia De Sciglio d’exister sur le plan offensif, difficile de combiner avec Giacomo Bonaventura, avec un Lichsteiner à la limite de l’excès dans son engagement en face. Pourtant, solide défensivement et capable de grande lucidité dans le geste.

Romagnoli 6,5 : Il prend un jaune tactique en première mi-temps, ne commet quasiment aucune erreur et se fait surprendre comme Paletta sur le double démarquage Mandzkuic-Chiellini sur le but turinois. Il démontre match après match sa capacité à être le patron de cette défense.

Paletta 6 : Violent, méchant et toujours debout. Gabriel Paletta livre une prestation extrêmement rugueuse mais diablement efficace. Attention toutefois aux relances excessivement rapides qui conduisent à des pertes de balle immédiates.

Abate 5 : Difficile de noter un capitaine aussi engagé, qui a su aller au bout de ses ressources dans un match très intense, sous une chaleur de plomb. Mais Ignazio le magnifique a trop souvent été attentiste, quitte à mettre son camp en difficulté. Notons toutefois une extraordinaire volonté qui permet à Suso de se libérer sur son flanc droit grâce à des dédoublements réguliers et efficaces.

Locatelli 5,5 : Un toucher de balle qui confine au divin, et une présence physique essentielle. Mais le jeune homme subit aussi une présence en tant que titulaire depuis le mois d’octobre assez éreintante.

Bertolacci 5 : D’immenses difficultés à se défaire du pressing turinois, avec une ligne de 4 au milieu de terrain particulièrement oppressante et efficace. Son absence, du coup, s’est immensément fait ressentir dans la construction axiale du jeu milanais. Beaucoup plus à l’aise dès que le jeu s’est écarté vers les ailes.

Kucka 5 : Que ce fut dur ! Le maître – gratteur de ballons des rossoneri n’a jamais paru à son aise, multipliant les pertes de balle fâcheuses malgré une activité débordante. Rattrape tout en transformant son tir au but avec une admirable froideur.

Bonaventura 7 : Le maître à jouer lombard a été au rendez-vous. S’il peut lui être reproché de trop nombreuses pertes de balle sur son aile gauche, le reste de son match est admirable. Décalages, transversales millimétrées, dribbles: Jack a même fini par transformer son tir au but après avoir égalisé d’une tête exceptionnellement bien placée. Hors-catégorie.

Bacca 4,5 : Tout le peuple milanais a envie de le voir marquer. Pour son activité au pressing, pour sa rage, pour son moral. Mais rien n’y a fait, pas même les occasions les plus évidentes. Rageant.

Suso 7 : Le danger est presque toujours venu du côté du virevoltant espagnol, capable de créer les occasions là où personne ne les soupçonnerait. Un match de super-champion, un titre d’homme du match incontestable pour celui qui contribuera définitivement à la victoire avec un tir au but réussi.

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Antonelli non-noté : Entré pour se substituer à un Abate épuisé, il a tenu la route sans particulièrement s’illustrer.

Lapadula non-noté : Peu convaincant, peu de plus-value par rapport à Bacca, et manque son face-à-face avec Buffon en ouverture de la séance de tirs aux buts. A oublier !

Pasalic 6 : Il remplace un Locatelli essoré et montre qu’il mérite la confiance de son coach. Il prend la responsabilité du cinquième tir au but, décisif, et offre avec son coup de patte un titre tant attendu du côté de Milan. Un grand moment pour l’ancien Monégasque, assurément.

Montella 7 : Un système qui convainct et qui fonctionne. Un Milan AC qui renoue avec la gloire des trophées face au plus prestigieux des adversaires italiens.Un héros discret et élégant qui par son travail a su hisser son effectif au plus haut niveau depuis 2011. Qu’importe s’il donne l’impression de ne dormir que deux heures par nuit par ses traits tirés et sa mine épuisée. Le vrai héros du Milan 2016-2017, c’est lui.




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