Les notes de la Juventus face à Manchester City

Par Leo Carta publié le 16 Sep 2015
Crédits

juventus

Buffon 8 : Homme du match. Tout simplement. Les mots nous manquent pour décrire celui qui inspire les petits-enfants, devenus grands, de ces anciens « successeurs », devenus vieux. Car la retraite, voyant Buffon arriver, préfère reculer et contempler. Une grosse parade en début de première mi-temps en guise d’échauffement. Un double chef d’œuvre sur Sterling et Silva avant de terminer sa tournée générale par une envolée, tel Clark Kent sans lunettes, sur une frappe enveloppée de Yaya Touré qui filait vers la lucarne. Prochainement sanctifié par le pape François.

Lichtsteiner 6 : Solide, attentif et malin, le Suisse n’a pas eu le courage de trop monter au front. Et c’est pourtant l’une de ses qualités premières. Sa collaboration sur le côté droit, toute fraiche, avec Cuadrado l’a peut-être rendu moins serein qu’à l’accoutumée. Impeccable sur Sterling, a.k.a l’homme invisible.

Bonucci 7 : Leo se demande encore qui est Bony, le joueur passé en fin de première mi-temps lui glisser un petit pont. Parce que tout le reste du match, il ne l’a pas vu. Et nous non plus, grâce à lui. Tout en anticipation et en premières relances bien senties, il se confirme être un excellent défenseur. Manque encore un petit quelque chose pour devenir enfin hors norme.

Chiellini 6,5 : Comme d’habitude, Chiellini nous régale par son sens artistique très peu développé. C’est moche, mais chez Giorgio, on ne connaît pas les beaux-arts. Seulement le gros œuvre. Une prestation entachée par un c.s.c. du nez (bien aidé par Kompany). Il joue la faute et ce côté borderline lui joue parfois des tours. Et handicape l’équipe.

Evra 7 : Un match de patron. Le Français, qui avait sûrement tout prévu contre la Roma (un carton rouge = un week-end de repos) pose là ses attributs masculins et se régale chez ses anciens rivaux. Fort d’excellentes interventions, de bonnes relances et d’une entente avec Pogba qui n’est plus à prouver sur ce côté gauche, l’ex Red Devil s’est fait maltraiter par le public toute la soirée. Et c’est le pauvre Nasri, complètement absorbé par son compatriote, qui en a fait les frais.

Sturaro 6 : Un peu perdu depuis le début de la saison, le jeune Sturaro se laisse transcender par les notes lyriques d’un hymne qui nous fait tous rêver. Excellent à la récupération, il galère encore en phase de construction. Quelques pertes de balles trop dangereuses et maladroites. Un joueur qui prône l’intensité de jeu ne devrait pas se faire dépasser aussi facilement.

Hernanes 6 : Encore à la traîne, le dernier arrivé de cette Juventus version 2k16 s’est fait remettre les clés du carrosse en début de match. Placé devant la défense, dans le trou béant que les crampons de Pirlo ont laissé, le Prophète s’est fait discret. Peu de prises de risque, aucun long ballon en profondeur ou sur les ailes. Malgré tout, il semble aujourd’hui le joueur le plus indiqué pour remplacer Andrea en cas de coup dur. Très peu de ballons perdus et 100% de passes réussies. De bonne augure pour la suite.

Pogba 6,5 : Un demi-match. Bonne première mi-temps, pleine d’entrain, de dribbles chaloupés et de percussions frissons. Une seconde plus discrète. Très peu de ballons joués ou récupérés, mais une merveille de centre pour Mandzukic qui remercie. Comme quoi, suffit d’un centre…

Cuadrado 7,5 : La surprise du chef. Lancé pour la première fois de la saison dans le onze de départ, le Colombien apporte de la fraîcheur au jeu de la Vieille Dame. Fantasque et farfelu, ses adversaires ne savent jamais à quoi s’attendre avec lui. De bons retours en défense, quelques beaux centres dans la surface et un style de danseur de salsa endiablé qui fait du bien.

Mandzukic 6,5 : Esseulé, le Croate a fait le videur une bonne partie de la soirée. Devant l’entrée du club, il a essayé de filtrer au mieux. Les quelques balles qu’il a touchées en première période n’avaient rien de plaisant pour un attaquant comme lui. Constamment dos au but, il n’a réussi qu’une seule fois à se défaire du marquage serré des défenseurs mancuniens pour aller dévier du bout du pied le ballon sur le poteau de Hart. Puis dans ses filets. Comme quoi, suffit d’un tir… Remplacé par Dybala.

Morata 7 : Fraîchement rentré de blessure, le jeune Alvaro manque de rythme et ça se ressent. Ses prises de balles sont encore hésitantes, ses courses n’ont pas vraiment l’impact de la saison passée et restent bien souvent forcées. Malgré tout, son pressing tout-terrain reste sa principale plus-value et il trouve le moyen de s’arracher sur chaque possession de balle adverse. Mais le dernier mohican de l’attaque bianconera sait qu’il en faut plus. Sur une balle presque anodine, il trouve un but d’enfer qui envoie les tifosi au septième ciel et qui met définitivement en orbite le satellite Juventus 16. Remplacé par Barzagli.

_________________________________________________________

Dybala non-noté : Trop peu de ballons touchés. Remplaçant poste pour poste Mandzukic, il retrouve l’espace de quelques instants la position qu’il occupait à Palerme, à savoir seul devant. Rien d’autre.

Barzagli non-noté : Trop peu de minutes jouées, mais une entrée fracassante. Le dernier Andrea de la bande débarque et met tout le monde d’accord. C’est lui le boss.

Allegri 7 : Critiqué depuis le début de la saison, Max a pris son courage à deux mains pour proposer une formation ambitieuse et totalement neuve ce soir. La titularisation de Cuadrado a sûrement fait la différence, tandis que le pari d’Hernanes regista reste encore à valider. Mais l’équipe retrouve une cohésion défensive importante. Car, malgré les quelques parades de Buffon, la Juve a réussi à contrer la machine City (aucune défaite et zéro buts encaissés en championnat) en bloquant tous les espaces. Le message est lancé : ça y est, les bianconeri sont là.




🔥 Les sujets chauds du jour :

La Juventus condamnée à verser une fortune à Cristiano Ronaldo

L’Inter ne veut rien lâcher pour Gudmundsson

La Roma prolonge le bail de Daniele De Rossi

Gleison Bremer pourrait quitter la Juventus Turin à ce prix

Naples cible Jonathan David

Avatar

Leo Carta

Rédacteur Juventus



Derniers articles