Montolivo, capitaine courage du nouveau Milan AC

Par Romain Simmarano publié le 30 Juil 2016
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Montolivo

Il est beau, ce sourire. Quand Riccardo Montolivo soulève la coupe de l’International Champions Cup après la victoire face au Bayern de Munich, la joie du garçon n’est évidemment pas comparable à celle d’une victoire en compétition. Mais après une saison catastrophique, une victoire contre l’ogre allemand n’est pas mauvaise à prendre. Loin de là. Pendant ce temps, le processus de vente du club patine quelque peu. Rien de nouveau sous le soleil, mais l’accumulation d’échecs structurels rend le renouveau sportif toujours plus urgent. A condition que l’un soit accessible sans l’autre. Dans ce contexte sensible, Riccardo Montolivo porte son brassard de capitaine comme un fardeau, mais aussi comme le plus grand des honneurs. Il l’aime, ce brassard. Incontestablement. Sinon, il ne chercherait pas à le conserver à tout pris après l’année cauchemardesque qu’il vient de passer. Mortolivo, Montolento… les surnoms, sobriquets et anathèmes n’ont pas manqué de pleuvoir sur le natif de Caravaggio. La faute à des performances très en dessous du niveau attendu. La faute aussi à une surexposition du milieu de terrain, pris pour cible de façon violente et répétée par médias et tifosi, sans grand ménagement. Prolongé jusqu’en 2019, le capitaine Montolivo pourra-t-il malgré cela porter son club jusqu’à soulever pour lui un trophée d’envergure ?

De la vocation au sacerdoce

« J’ai choisi le Milan AC pour gagner des trophées ». En 2012, à sa signature, l’ancien joueur de la Fiorentina est optimiste. Il a les crocs. Le nouveau rossonero était né pour cela, pour venir jouer sous cette bannière de légende, y remporter des titres, marquer le club de son empreinte. Tout cela aurait pu se passer autrement. Quatre ans plus tard, aucun trophée dans ses bagages ni à l’horizon, la joie et l’ambition des débuts ont laissé place à un sens du devoir extraordinaire. Rappelez-vous : sa première saison était excellente. L’un des seuls joueurs à surnager et à offrir régularité, performance. Puis, la malédiction a frappé. Deux compétitions internationales manquées à cause de graves blessures à la veille du tournoi, notamment la Coupe du Monde 2014, ratée pour une fracture de la jambe aux séquelles nombreuses. De 2014 à 2016, tout au long de deux satanées saisons, la colère s’intensifie chez des supporters qui blâment son absence de prise de risque et sa lenteur dans la transmission. Le joueur conspué, l’homme tient le coup. Il assume souvent les faillites d’un groupe tout entier sans se départir de sa mission, conscient de ses propres limites dans un rôle de martyre auquel il ne s’attendait sûrement pas. Et maintenant ?

Des valeurs essentielles pour le Nuovo Milan

On ne se fait que peu d’amis à dire cela, mais Riccardo Montolivo est essentiel pour l’avenir du Milan AC. Sous une nouvelle houlette ou pas, le club lombard est désormais tenu au résultat en 2016-2017, avec en ligne de mire une qualification européenne. Face à cette équation, la place du capitaine ne fait aucun doute. En retrouvant son niveau de 2014, en maintenant cette admirable volonté qui fait d’un homme un meneur, il sera malgré les critiques un rouage central de l’équipe pour la prochaine saison. Vincenzo Montella compte sur lui. Bien malin qui peut dire si le Milan AC sera à la hauteur des attentes. Ce qui est sûr, c’est que Montolivo tiendra, lui. Testa alta, tête haute, sans amour-propre mais avec une farouche détermination.




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