Mertens ou Insigne, choix du roi pour le Napoli

Par Ken Fernandez publié le 04 Oct 2016
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Napoli Insigne MertensNapoli-Benfica, 58e minute. Dries Mertens inscrit le quatrième but des Napolitains et son deuxième de la soirée. Sur le banc de touche, Lorenzo Insigne se lève et fonce sur 50m pour aller embrasser le buteur. Comme un symbole du respect entre les deux joueurs, concurrents plutôt que rivaux. Entre l’enfant du club Insigne et celui d’adoption, la cohabitation se passe bien. Depuis trois saisons pourtant, les deux explosifs ailiers gauches alternent dans le onze du Napoli. Une rotation devenue un sujet de discussion majeur pour les supporters et un casse-tête pour les journalistes contraints de deviner le nom du titulaire les veilles de matchs.

Concurrence saine et positive

Entre 2013 et 2015, sous les ordres de Benitez, c’est Mertens, souhaité par l’entraîneur espagnol, qui est le plus utilisé avec 98 apparitions pour 23 buts et 24 passes décisives. Sur la même période, l’ancien de Pescara joue lui 79 matchs pour 11 buts et 17 passes décisives. A son arrivée, Maurizio Sarri accorde sa confiance au joueur formé au Napoli et gère intelligemment son physique parfois fragile. Depuis que l’ancien coach d’Empoli est sur le banc des Partenopei, Lorenzo a ainsi joué 1000 minutes de plus que Mertens pour un bilan de 13 buts et 15 passes décisives et a surtout réalisé une saison 2015/2016 de haut vol. Sarri n’a pas oublié pour autant de choyer son explosif milieu belge, plus tueur que l’Italien et toujours aussi décisif lorsqu’il rentre avec 15 buts et 10 passes décisives. Un turnover efficace et un vrai choix de riche.

Contre l’Atalanta, Sarri a même sorti l’indéboulonnable Callejon, pour aligner les deux milieux de poche ensemble et tenter de revenir score. Une association rare ces dernières années tant l’Espagnol est essentiel au trio offensif. Cette saison, après un départ canon du Belge, « qui rend fou » Maradona, Lorenzo Insigne retrouve peu à peu son rôle majeur. Fini le blues de l’été pour l’enfant de Naples, longtemps annoncé sur le départ. Dans le sillage d’un Mertens toujours décisif et soutenu par Sarri, le chouchou des supporters plus motivé que jamais répond à nouveau présent. Certains parleront de favoritisme. Sarri, lui, répond par le pragmatisme et balaie l’idée de passe-droit : le meilleur joue, point final. Lors des gros matchs contre le Milan AC et Benfica, c’est d’ailleurs Mertens, homme du match des deux chocs, qui a été aligné. La balle est au centre et l’émulation positive pour les deux feux follets. D’autant qu’avec le départ d’Higuain, le Napoli aura besoin que les deux joueurs tiennent leur rang. Et c’est déjà le cas : en 8 matchs, Mertens a inscrit 4 buts et délivré 3 passes décisives. De son côté, Insigne en est à 4 passes décisives en 9 matchs.

Le turnover, un frein pour la sélection nationale ?

Si beaucoup d’entraineurs rêveraient de compter les deux joueurs dans leur effectif, on peut se demander si cette alternance ne révèle pas aussi d’un manque de régularité des deux ailiers. Une partie de la réponse se trouve peut-être dans la difficulté de ces derniers à s’imposer en sélection. Si Mertens compte déjà 51 sélections, le Belge n’arrive pas à s’imposer comme un titulaire avec les Diables Rouges. Pour Insigne, à 24 ans, la situation est plus critique. Peu utilisé par Conte pendant l’Euro, le natif de Frattamaggiore ne compte que 12 sélections avec la Squadra et n’a toujours pas été appelé par Ventura (problème tactique ?). Rien n’est fini, mais il faudra pour l’un comme pour l’autre, dominer de la tête et des épaules cette concurrence pour enfin s’imposer et convaincre leurs sélectionneurs.




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