Ménez revient sur la pointe des pieds

Par Christophe Malcangi publié le 20 Fév 2016
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La réapparition de Jérémy Ménez sur les terrains Dimanche dernier a été suivi d’une acclamation chaleureuse dans les travées de San Siro, le milieu de terrain offensif français revient en effet après six mois d’éloignement et des questions vont logiquement se poser sur sa contribution dans la dernière ligne droite du Milan AC.

La concurrence est rude

On se souvient tous de l’immuable feu follet tant amadoué par Filippo Inzaghi. Bon passeur, bon dribbleur, adroit devant le but, Jérémy Ménez a dévoilé sa plus large palette la saison passée avec en prime seize réalisations. Cette période n’ayant été négligée par personne (ni même par la presse française ou britannique, prête à l’envoyer dans tous les recoins de la Premier League), la confiance est ainsi de nouveau attribuée au Français qui a derrière lui l’idée d’un prolongement de sa pénible et éternelle blessure au dos. Il ne sera pour autant pas simple pour le natif de Longjumeau de s’imposer au sein d’un noyau qui a dorénavant pris ses marques.

M’Baye Niang et Giacomo Bonaventura ont marqué des points derrière le sérial-buteur colombien Carlos Bacca, ce qui devrait encore solidifier un moment ce trio dans le onze-type. Alors certes, se passer de Ménez parait insensé mais transcender le Milan de Pippo Inzaghi, qui fut loin d’être le plus mémorable de l’histoire de la maison rossonera, ne garantit pas de passe-droit doré. À l’instar de Kevin-Prince Boateng et de Mario Balotelli, il sera donc nécessaire de fournir les prestations de qualité afin de prétendre à des apparitions plus fréquentes. Et si tout cela se passe à merveille, c’est M’baye Niang qui devra se démener face à son concurrent hivernal en faisant parler la jeunesse au détriment de l’expérience de son acolyte national, ce en sachant que « Jack » apparait intouchable sur les papiers de leur technicien serbe.

Ce que peut apporter Super-Ménez

Jérémy Menez a démontré qu’il disposait d’arguments en sa faveur. En Serie A, Ménez affiche une régularité de performances qui ferait rougir plus d’un expatrié, et c’est au Milan AC que le poste d’attaquant lui a ravi à merveille. En numéro neuf, il inscrit une collection de buts remarquables face à Parma, Palermo, la Sampdoria ou Cagliari et révèle un sang-froid devant le but méconnu par beaucoup. Seul bémol à relever, ses quelques mauvais gestes et sa spontanéité parfois extrême, points faibles qui ne pèsent pas tant sur la balance de l’année passée cela dit. En définitive, il en va de savoir si un positionnement en 9 et demi conviendrait réellement au talent de 28 ans dont la pointe est définitivement barrée par Carlos Bacca et dont les appels dans la profondeur seront restreints, même s’il parait difficile de se passer d’un garçon capable d’apporter une qualité de conservation de ballon ou d’accélération que l’on peine à rencontrer dans ce championnat. Dans ce cadre-là, Sinisa Mihajlovic doit trouver la formule et permettre à chacun de ses attaquants, y compris Honda, Boateng ou Balotelli de s’entendre à merveille jusqu’au mois de Mai, un défi important (et pas simple) au regard de l’indispensable enjeu européen qui préfigure.




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Christophe Malcangi

Rédacteur référent pôle news



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