Marchisio, 30 piges de classe

Par Leo Carta publié le 19 Jan 2016
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Marchisio

De bambino à Principino bianconero

Claudio Marchisio (re)naît le 19 août 2006 d’une Juventus endolorie, bafouée et rétrogradée en Serie B. Si les footgeeks le connaissent déjà comme « capitaine de la Primavera », les tifosi moins au courant découvrent simplement un jeune gringalet de 20 ans formé au club. Celui que l’on fait jouer l’été, contre une équipe de Lega Pro en attendant de passer aux « choses sérieuses ». Sauf que dix ans ont passé depuis ses premiers pas mocassinés à Vinovo. Et aujourd’hui, Claudio est devenu une « chose (très) sérieuse ». Enfant de la Juventus des années 1990, il s’allaite des années Baggio, Del Piero and Co. Étincelantes. Dorloté dès son plus jeune âge sous les couleurs bianconere, le Turinois a sept ans lorsqu’il endosse pour la première fois un maillot de la Juventus. Un maillot qu’il ne quittera plus, ou presque. Car, après une parenthèse d’un an à l’Empoli, Marchisio revient au club « pour ne plus le quitter« .

S’enchaînent depuis les années plus ou moins glorieuses. Du retour en Champions League jusqu’à l’avènement du prophète (le vrai, pas le brésilien) Conte en passant par la gueule de bois Delneri. Caméléon du milieu de terrain, il a assumé tous les postes qui lui ont été offerts. D’abord mezz’ala, puis trequartista et enfin regista. Une polyvalence qui le distingue sans aucun doute et que le club recherche -aujourd’hui- avant tout. Ses années d’apprentissage aux côtés du maître Pirlo ont permis à la Juve 2k16 de vivre une transition (tactique) en douceur. Plaque tournante sur laquelle se basent les actions de son équipe, Marchisio rassemble tout ce qui se faisait de mieux à la Juve ces dernières années. Une vision de jeu intelligente, un placement défensif précis et un engagement de chaque instant. Ne manque que sa self touch, ses appels dans le dos des défenseurs. Ces dernières semaines, la société semble d’ailleurs s’être convaincue qu’un regista serait plus important à l’équipe qu’un trequartista. Car certes, une doublure de choix (Hernanes, Padoin et Lemina s’y sont cassés les dents) s’impose pour alléger le travail de Marchisio, tant celui-ci s’avère important à la lumière du début de saison compliqué de la Vieille Dame.

Vers l’infini et au-delà

Marchisio rassemble toutes les valeurs et vertus du footballeur italien, y compris celles qui semblaient aujourd’hui perdues. Un calme et une lucidité (analytique) à toute épreuve, de la classe à revendre sur et en dehors des terrains mais surtout un rôle de bandiera qu’il assume, chérit mais ne prend jamais pour acquis. Car en grandissant, le Principino a vu le football muer et le Calcio avec lui. Les départs houleux de Maldini ou de Del Piero ont marqué les tifosi et le gosse des années 90 qu’est Claudio. Si certaines concurrences l’on vu glisser vers le banc jusqu’à remettre en question sa permanence au club, jamais lui ne s’est vu quitter sa Juve. À tel point que l’histoire d’amour le liant à la Vecchia Signora semble, à l’heure actuelle, presque anachronique.

S’il s’ancre parfaitement dans ce que l’on attend d’une icône du football italien, reste que Marchisio a toujours semblé timoré en sélection nationale. Une Nazionale qui lui tend aujourd’hui les bras. Car avec le retour de Pirlo toujours plus improbable, la Squadra Azzura se doit de trouver son futur taulier. Une place qui, Conte permettant, semble toute indiquée pour le beau Claudio. Le futuro Capitan Futuro de la Juve pourra d’ailleurs y retrouver un poste qu’il lui sied parfaitement : celui de mezz’ala. Entre les lignes et s’immisçant dans le dos de la défense, il peut ainsi rejouer avec Verratti une partition qu’il connaît par cœur et qu’il n’a plus vraiment l’occasion de toucher à la Juve.

Pour Claudio, tout (re)commence donc aujourd’hui. De ses 30 piges. Car devenir trentenaire dans le football c’est s’avancer vers la fatalité : celle de la pente descendante. Fort heureusement, les joueurs italiens sont bien connus pour se bonifier avec l’âge. À raison. Alors, à l’aube de tes 30 ans Claudio, on te souhaite de trouver l’accomplissement d’une carrière qui n’a d’égal que ta classe. Car ces histoires semblent ne plus exister, et pourtant… Tanti auguri Principino.




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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