Maldini – Milan AC : mais bon sang, qu’est-ce qui cloche ?

Par Romain Simmarano publié le 15 Oct 2016
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Année noire pour Paolo Maldini. A 48 ans, l’ancien capitaine du Milan AC et de l’équipe d’Italie a dû traverser les deuils presque successifs de ses deux parents. Cesare, la légende paternelle qui lui transmit flambeau, tunique et brassard, et Maria Luisa, « le roc de la famille » selon ses mots. C’est donc cette même année 2016 qui voit l’illustre rossonero faire un choix forcément, quoiqu’on en dise, crève-cœur. Dire non à son seul club, son unique amour de ballon rond. Mardi, l’Italien annonçait ainsi rejeter l’offre du Milan, qui lui proposait tout simplement de devenir le nouveau directeur technique du club. Maldini frondeur à l’égard de son club ? Pas la première fois.

Histoire italienne, histoire tumultueuse

10 mai 1998, dernier match de la saison pour le Milan chancelant de Fabio Capello. Après une fessée en championnat face à l’AS Roma (5-0), le public de San Siro accueille ses joueurs plutôt froidement. Surtout du côté de la Curva Sud, qui sanctifie un Baresi retraité en conspuant sans vergogne son remplaçant… un certain Paolo Maldini ! « Maldini non è il mio capitano », résume froidement une banderolle déployée durant une deuxième mi-temps glaciale. Rappelons que c’est la première saison pour le fils de Cesare dans son rôle de capitaine. Un an plus tard, il ignorera les mêmes supporters lors des festivités suivant le titre de l’équipe lombarde. En 2005, après la terrible défaite d’Istanbul face à Liverpool, le capitaine interpellé par les ultras les ignore parfaitement. Jusqu’à cette terrible banderole, aux allures de vengeance finale, le jour des adieux du légendaire n°3. 12 ans après la retraite de Baresi, même chanson : le vrai capitaine, tout fidèle qu’il soit, restera toujours Franco pour cette minorité de supporters.

Autopsie d’un refus

Tout a ainsi déjà été écrit sur cette triste fin. Comme si personne ne voulait se résoudre à accepter qu’un tel symbole, qu’un tel étendard, puisse connaître tel destin. Cependant, aussi puissante que soit la tragédie, elle n’explique pas à elle seule ce « non » catégorique de Maldini. En cause, un partage du pouvoir auquel il n’était pas prêt. En l’occurence, avec Max Mirabelli, le directeur sportif. Une organisation bicéphale sous l’autorité de Marco Fassone, l’administrateur délégué, qui aurait de toute façon eu le dernier mot en cas de conflit entre les deux hommes. Problème supplémentaire : pour exprimer son doute face à cette situation, Maldini a choisi de s’en émouvoir par voie de presse. Un refus catégorique, pour les investisseurs chinois, qui se sont donc fendus d’un communiqué on ne peut plus clair pour signifier à l’ancien capitaine de la Nazionale qu’il pouvait retourner s’occuper de son club à Miami, avec son compère Alessandro Nesta. Maldini et le Milan ? Une histoire sans fin, mais qui ne se finit toujours pas bien.




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