Mais quel gâchis ce Paredes !

Par Boris Abbate publié le 06 Juil 2017
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En 2013 à Buenos Aires, un certain Juan Roman Riquelme s’apprête à raccrocher les crampons et clouer définitivement la page d’une aventure intense et inoubliable avec Boca Juniors. Un départ déchirant et insupportable pour beaucoup, mais qui est surtout provoqué par la poussée d’un gamin qui squatte les équipes de jeunes des Xeneizes depuis ses 8 ans. Oui, car à l’époque, Leandro Paredes doit représenter la relève du Mago argentin. Alors adoubé par Riquelme en personne, le natif de San Justo change de dimension et multiplie les apparitions en équipe première. Numéro 10, classe, vista, technique et précision, tout y est. Des qualités largement suffisantes pour pousser l’AS Roma à claquer un peu plus de 6 millions d’euros sur la plus grosse pépite argentine de l’époque.

L’explosion à Empoli

Toutefois, dans la ville éternelle le romantique milieu de terrain à bien du mal à s’imposer. Une période tout à fait légitime pour un gamin totalement dépaysé et qui a tout juste 20 ans. Du coup Paredes squatte le banc de touche du Sergent Garcia pendant une saison, avant de s’endormir sur celui du Bentegodi lors de son prêt à Verone la saison suivante. Une ascension brutalement freinée mais qui va vite reprendre ses droits lors d’un énième prêt en Serie A. A Empoli, l’Argentin découvre l’un des jeux les plus chatoyant du Calcio, et un certain Giampaolo va donner un énorme coup de fouet à la carrière du jeune numéro 10. L’entraineur italien replace Paredes à un poste inédit de regista à l’ancienne, devant la défense, et le coup de poker porte rapidement ses fruits. L’Empoli réalise l’unes des plus belles saisons de son histoire, et le génial argentin est une des révélations de la saison. Et forcément, la Louve, alors amputée de Pjanic, s’empresse de rapatrier le surprenant regista l’année d’après, et Spalletti lui, y voit déjà une excellente alternative au Bosnien.

Les regrets à la Roma

Mais la réalité est tout autre. La concurrence est bien trop importante à Rome, et Paredes ne joue que de petits bouts de matchs. L’Argentin frôle même le départ durant l’hiver, mais le coach de Certaldo s’y oppose et veut croire au gamin de Boca. Une situation qui permettra à Paredes d’avoir beaucoup plus de minutes dans les jambes en deuxième partie de saison. Jamais décevant sans pour autant être étincelant, le Romain joue juste pour un jeune évoluant à un poste qui demande énormément d’assurance. Seulement voila, si le nouvel entraineur de l’Inter voyait en Paredes un joueur capable de définitivement exploser dans les années à venir, la Roma elle, en attendait surement plus avec cette vente au Zénith (qui forme toutefois une belle plus value comme en a l’habitude Monchi). Mais dans un milieu de terrain vieillissant, l’Argentin aurait pu (du ?) largement avoir une véritable chance dans un futur proche. Alors certes, Paredes n’est pas exempt de tout reproche, comme le rappelait Riquelme récemment : « Il doit jouer et arrêter de se prendre pour Ronaldo. Il doit apprendre et lâcher son portable et sa play pour progresser ». Mais avec un Di Fransesco lanceur de talents depuis plusieurs années et une institution comme l’AS Roma en guise de modèle, l’histoire aurait pu être très belle. Sauf qu’en attendant, c’est un milieu français approchant la trentaine et peu en forme dernièrement qui vient de prendre la place de l’Argentin. On attendait mieux de la méthode Monchi.




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Boris Abbate

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