Lucas Ocampos peut-il réussir au Milan AC?

Par Romain Simmarano publié le 04 Fév 2017
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Ocampos Milan 748

Si l’arrivée de Gerard Deulofeu avait pu faire naître chez les observateurs un enthousiasme mesuré, la signature de Lucas Ocampos a quant à elle de quoi rendre perplexe. Arrivé à Monaco en 2012 en provenance de River Plate pour 13 millions d’euros, le joueur argentin n’a su s’imposer nulle part. Ni à Monaco, ni à Marseille, ni au Genoa. Pour beaucoup, son arrivée est avant tout le fruit des liens pour le moins étroits qui existent entre Adriano Galliani, administrateur délégué du club lombard, et Enrico Preziosi, actionnaire principal du Genoa. Ocampos était initialement prévu pour jouer les monnaies d’échange avec M’Baye Niang, mais son départ pour Watford n’a pas empêché son transfert à Milan. Une arrivée qui conclut une demi-saison plutôt étrange du côté de Gênes.

Un joueur aux statistiques faméliques

S’il était le phénomène bien connu de plusieurs opus précédents de la saga Football Manager, les statistiques dans la vie réelle du natif de Quilmes ne sont guère reluisantes. 173 matches joués en professionnel, pour 27 buts et 11 passes décisives, soit un geste décisif toutes les 230 minutes. A un poste aussi offensif, ce rythme paraît indécent, et il l’est. Au Genoa, il n’aura finalement délivré aucune passe décisive, et aura offert 3 buts à son équipe, pour 17 matches disputés. Seule donnée encourageante de son premier semestre italien, un total de 25 occasions de buts dites créées, témoignage d’une présence constante sur le front offensif. Attention toutefois, car le joueur argentin n’est pas un grand fanatique du repli défensif, ce qui pourrait s’avérer assez handicapant dans le 4-3-3 de Montella. A ce propos, c’est dans ce dispositif qu’Ocampos devra trouver sa place. Si rien n’est joué, l’affaire ne semble pas d’une facilité déconcertante.

La blessure de Bonaventura, une chance pour Ocampos

Et certainement pour lui uniquement ! Car en effet, la longue blessure de Jack Bonaventura, de plus en plus régulièrement aligné en position d’ailier gauche par Montella, laisse deux joueurs seulement susceptibles de tenir ce poste avec les qualités attendues par l’entraîneur: vivacité, provocation, et capacité à faire la différence par l’accélération et la passe. Il s’agit bien sûr de Gerard Deulofeu et de Lucas Ocampos lui-même, mais la hiérarchie semble clairement à l’avantage de l’Espagnol. Dans un contexte où le Milan AC ne joue plus d’autre compétition que le seul championnat d’Italie, les occasions pour Ocampos de s’illustrer seront nécessairement rares. Mais pas inexistantes. L’Argentin est donc dos au mur: il a cinq mois, 16 matches pour être précis, pour trouver sa place. Pas seulement au Milan AC, d’ailleurs, qu’il devrait en toute logique quitter pour revenir – au moins un temps – à Marseille, mais avant tout dans son propre parcours de carrière. Car le temps commence à presser.




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Romain Simmarano

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