Schick, c’est l’heure

Par Gilbert Simonutti publié le 05 Déc 2017
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Annoncé titulaire contre la Spal vendredi dernier en championnat, la recrue phare du mercato giallorosso a finalement dû se contenter de 26 minutes alors que le score était déjà de 3-1 avec des Biancazzurri réduits à dix depuis belle lurette. Une entrée en matière soft mais plus conséquente que celle face au Genoa le weekend précèdent où Schick n’avait disputé que 8 minutes. L’intégration de l’attaquant tchèque va aller crescendo et Eusebio Di Francesco réfléchit de plus en plus à lui faire débuter un match. Arrivé en grande pompe dans la Capitale après un été mouvementé, Patrick Schick a passé plus de temps à l’infirmerie que sur les terrains de Trigoria. Une première blessure musculaire lui a valu de ne faire ses débuts qu’à mi-septembre contre l’Hellas (15 minutes) avant qu’une rechute, plus grave, ne le tienne éloigné des terrains jusqu’au déplacement face au Genoa d’il y a deux semaines.

Un 433 un peu remodelé pour lui ?

L’attente de voir l’attaquant tchèque de 21 ans commencer réellement son aventure romaine devient longue pour des tifosi impatients de voir ce qu’il peut apporter dans une équipe qui tourne bien depuis le depuis de la saison. Quatrième au classement, en passe de se qualifier pour les huitièmes de finale de Champions League, la Roma séduit grâce au 433 bien huilé mis en place par Di Francesco. La question tactique est au cœur du débat quant à l’insertion de Schick dans le onze. Celui qui a inscrit 13 buts avec la Samp la saison passée est un attaquant axial, plutôt habitué à évoluer dans un tandem d’attaque voir seul en pointe. Dans le schéma du coach giallorosso, l’idée de base est de le faire jouer sur le flanc droit. Pas comme un véritable ailier mais plutôt comme un deuxième attaquant excentré qui aurait tout le loisir de rentrer dans l’axe sur son pied gauche pour créer le danger de par sa puissance, sa technique et ses frappes de loin. Le 433 initial se transformerait en partie pour l’occasion en 4321 avec Perotti ou El Shaarawy qui s’alterneraient à la gauche de Dzeko.

Personne ne s’est encore imposé à droite

Eusebio Di Francesco croit beaucoup en cette solution et y travaille régulièrement à l’entrainement avec son joueur. Cela d’autant plus que Grégoire Defrel, actuellement blessé, n’a pas convaincu dans ce rôle et que les jeunes Gerson et Under sont encore un peu tendre. El-Sha et Perotti (la solution préférée du coach actuellement) s’y adapteent efficacement si besoin mais ce sont tous les deux des joueurs préférant évoluer à gauche. Reste maintenant à savoir si la greffe prendra. Pour son ancien coach Marco Giampaolo, « Patrick Schick est un attaquant axial. » Même Di Francesco entretient quelques doutes puisque « le mercato de janvier dependra du fait ou non que Schick s’adapte à jouer sur la droite. » Toutefois, au moment de valider son arrivée, les dirigeants giallorossi ont fait le pari d’acheter un joueur talentueux plutôt qu’un spécialiste en sachant pertinemment que le talent finira par s’exprimer, à droite ou ailleurs.



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Gilbert Simonutti

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