Les enseignements d’Italie-Angleterre
L’ITALIE EST CHAMPIONNE D’EUROPE ! Même après une (courte) nuit, il est difficile d’émerger… L’Italie a donc gagné l’Euro, 53 ans après son premier titre, 15 ans après le Mondial 2006, 9 ans après la défaite de l’Euro 2012, 4 ans après la non-qualification au Mondial 2018. Voici, en quelques chiffres, l’énormité du travail réalisé par le sélectionneur Roberto Mancini et son staff. Depuis mai 2018, Mancini a su insuffler un nouvel élan à cette Squadra, rajeunie et belle. En finale hier, le Mancio n’a pas dévié de son plan, et il a su, patiemment et avec tactique, renverser une partie bien mal embarquée. Toute l’Italie le remercie, et il sera dans l’histoire du calcio à jamais. Voici les enseignements d’une finale que personne dans la péninsule n’oubliera.
Chiellini-Bonucci, pour l’éternité
Nous sommes en 2021, Chiellini et Bonucci comptent 70 ans à eux deux, mais les vieux briscards ont été essentiels hier soir dans la conquête du titre. Monstrueux de solidité, les deux défenseurs ont muselé Harry Kane, qui n’a pas décoché une seule frappe et a traversé le match comme un fantôme. Le buteur anglais ainsi éteint, Chiellini et Bonucci ont grandement facilité la tâche de leurs latéraux. Une performance qui les fait définitivement entrer dans le panthéon des grands défenseurs italiens, après tant d’années de frustration et de défaites dans les grandes finales. Voici donc la malédiction levée, avec une certitude en prime : tant que Chiellini et Bonucci pourront tenir le coup physiquement, ils seront indiscutables en club et en sélection.
Gigio Donnarumma, dans la cour des grands
Au départ, Gigio Donnarumma était loué pour sa précocité, et ses belles performances à un si jeune âge. Puis le gardien du Milan AC, qui n’a jamais joué la Champions League, a vu son image ternie par ses atermoiements sur ses contrats, avant de finalement quitter son club formateur. Au fond, il manquait au Gigio une grande performance dans un grand match pour faire taire les critiques. C’est désormais chose faite, avec un Euro taille patron, deux séances de pénaltys magnifiques, et un trophée de meilleur joueur de la compétition mérité. Quand même, pour un gardien, c’est rare…
À partir de maintenant, Donnarumma ne sera plus « le jeune prodige du Milan AC » ou le « joueur à la poursuite des millions ». Non, il sera « le gardien de la Nazionale victorieuse ». Il entre dans la cour des grands par la grande porte, et envoie un message à tous les gardiens d’Italie : visiblement, à l’image de Buffon, le poste de portier de la Squadra Azzurra sera verrouillé pendant au moins une dizaine d’années.
Federico Chiesa, ce fuoriclasse.
Une éternité. Voici comment on peut décrire l’attente des Italiens pour un successeur digne des derniers grands fantasisti, des derniers grands fuoriclasse offensifs qu’ont été Del Piero et Totti. Bien sûr, l’Italie a eu depuis 2006 de grands défenseurs, de grands gardiens. Mais dans le football, les attaquants impriment toujours plus, et Federico Chiesa est le successeur désigné des noms cités ci-dessus. Par sa finale dans laquelle il a été le premier à sonner la révolte et à réveiller ses coéquipiers, le feu follet italien mérite toutes les louanges.
Désormais, Chiesa s’avance avec un nouveau statut, qu’il faudra assumer en club et en sélection. Au vu de son Euro, il semble avoir les épaules pour le faire, et en vue du Mondial 2022 qui se profile déjà, nous ne pouvons que le lui souhaiter.
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