André Silva, la panne sèche

Par Max Miotto publié le 24 Oct 2017

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Désireux de retrouver sa place parmi les ténors du football italien, Milan vit actuellement une période compliquée dans laquelle certains joueurs, à l’instar d’André Silva, ne parviennent pas à se dépêtrer. Le jeune attaquant portugais connait un début de saison pour le moins frustrant et court toujours à la recherche de son premier but en Serie A. Deuxième plus gros transfert de l’histoire du club – derrière son compère Rui Costa – il tarde à confirmer les espoirs placées en lui. Pourtant, au regard de certaines de ses prestations en Europa League et sous le maillot du Portugal, on peut légitiment espérer un déclic de l’actuel numéro 9 qui fêtera ses 22 ans le mois prochain.

Un début de saison compliqué

Difficile de dire du bien d’un attaquant lorsqu’il ne marque pas. C’est l’amer constat auquel goûte actuellement André Silva. S’il est déjà parvenu à inscrire 6 buts en Europa League au cours des 5 rencontres où il a débuté titulaire (qualification comprise), la qualité des adversaires rencontrés tend à atténuer ses performances. C’est en Serie A que le bât blesse : aucun but ni passe décisive en 4 rencontres disputées (310 minutes de jeu). Une situation difficile à accepter pour un joueur qui tournait à une moyenne d’un but marqué tous les deux matchs la saison dernière avec Porto, mais dont il n’est pas le seul responsable. Oui, car c’est bien toute l’animation offensive milanaise qui souffre en ce début de saison. En 9 journées, seuls 12 buts ont été inscrits, dont 3 sur penalty. Des chiffres qui placent le Milan à la onzième place du classement des attaques italiennes. Difficile, dès lors, d’incriminer un seul joueur qui n’a, de plus, disputé que 3 matchs en tant que titulaire. S’il ne s’est pas encore montré décisif, il n’a pas non plus été aidé par ses partenaires.

Une promesse pour l’avenir

André Silva est un joueur moderne, capable aussi bien de maquer que de faire marquer, un joueur de ballon qui cherche en permanence du mouvement et des interactions avec ses partenaires. A Porto, il évoluait dans une attaque à deux au côté d’une véritable pointe, lui tournant autour, alternant buts et passes décisives. Avec la sélection du Portugal, il se régale au côté d’un certain Cristiano Ronaldo qui ne tarit d’ailleurs pas d’éloges, faisant du jeune homme l’avenir du football portugais, lui qui totalise déjà 11 buts en 17 sélections. Au Milan, il n’y a donc rien d’utopique à l’imaginer en faire de même avec Kalinic ou Cutrone à ses côtés. Mais pour cela, il faudrait d’abord que Montella lui offre davantage de continuité, de manière à prendre ses marques. Ensuite, il serait également temps que le Mister se décide à imposer une véritable identité de jeu à son équipe et ainsi, de ne plus compter sur les exploits individuels de Suso et les longs ballons aériens de Bonucci.

Plus que jamais, la réussite des clubs italiens semble passer par le jeu. C’est ce qu’ont démontré des équipes comme le Napoli, la Lazio ou encore l’Atalanta. En la personne d’André Silva, Milan possède un attaquant joueur et collectif. Si l’on s’en tient à ses prestations avec Porto, le Portugal ou encore – par intermittence – avec le Milan, il ne fait quasiment aucun doute qu’André Silva deviendra un joueur clé du club Rossonero. Mais pour cela, il convient de savoir bien l’utiliser, à bon entendeur…