Le Napoli en favori, vraiment ?

Par Maxime Artois publié le 30 Sep 2017
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Un niveau de jeu qui émerge match après match

C’est un début de saison inédit que sont en train de vivre les tifosi napolitains : leur équipe a remporté ses six premiers matches de Serie A et se retrouve en tête du Calcio aux côtés de l’implacable Juventus et avec une meilleure différence de buts. Au-delà des résultats, il faut aussi s’interroger sur la manière : Pour voir du jeu ? Il fallait assister aux dernières rencontres du Napoli, et ce pour le plus grand plaisir des tifosi. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chacun des succès des azzurri l’a été par deux buts d’écart ou plus (hormis le match face à SPAL), et pour le moment, le tarif minimum infligé aux équipes adverses est de trois buts inscrits. Des statistiques qui impressionnent, certes, mais qui sont aussi dans la continuité de celles de la saison précédente, preuve que le projet de jeu napolitain se poursuit dans la durée. Il a pourtant mis du temps à se mettre en route en ce début de saison : il convient en effet de dire que les premiers matches furent par moments laborieux : chacun leur tour, l’Atalanta et Bologna notamment ont mis des bâtons dans les roues au Napoli, les empêchant parfois de développer leur jeu ou étant capable de rapidement se projeter en contre, autrement dit, de bousculer sans conséquences le système mis en place par Sarri. En revanche, se dessine depuis le match contre Benevento la tendance d’un Napoli qui maîtrise mieux l’ensemble de son match, ce qui a été confirmé dans la foulée contre la Lazio, et ce malgré une vaillante opposition en première mi-temps et Betclic Code Bonus.

Quels obstacles ?

Inutile de préciser que l’ogre qu’est la Juventus constitue la menace majeure dans la quête du Scudetto. Toutefois, le Napoli est confronté à d’autres paramètres qui pourraient perturber leurs ambitions. A commencer, aussi paradoxal que cela puisse être, par la Champions League. Si elle soulage financièrement et représente un Graal sportivement, elle reste une compétition dévoreuse d’énergie, et le Napoli pourrait vite s’en rendre compte à ses dépens. C’est peut-être la raison pour laquelle Sarri avait décidé de laisser Mertens sur le banc au départ du match au Shakhtar Donetsk, pour le résultat que l’on sait… Cette erreur de parcours a été vite effacée face à Feyenoord, ce qui était fondamental s’ils veulent espérer atteindre les matches à élimination directe et aborder comme il le faut les rencontres face à City. Ironie du sort, le premier des deux rendez-vous est calé entre deux affiches du Calcio contre l’AS Roma et l’Inter… A un moment donné, la fatigue va commencer à se faire ressentir. Cela amène à un second souci de taille car, contrairement à la Juventus, le Napoli n’est pas certain de disposer d’une meilleure profondeur de banc : hormis Rog, Zielinski voire Milik, les autres remplaçants coutumiers du fait ont trop peu joué cette saison pour savoir s’ils sont capables d’apporter un plus à l’équipe en cours de match. Enfin, produire du beau football n’est pas forcément suffisant pour aller au bout, le Napoli ne l’a que froidement constaté ces deux dernières saisons. Ainsi, adapter sa tactique à celle de l’adversaire, quitte à être trop frileux, doit être une solution envisageable que l’on voit encore trop peu mais qui serait un nouvel atout au Napoli dans la course au titre.




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Maxime Artois

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