Le complexe Montella

Par Max Miotto publié le 28 Oct 2017
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Mercredi 25 octobre, 22h30, Montella peut souffler. La large victoire acquise au Bentegodi vient donner un grand bol d’air frais à son équipe qui restait sur 4 matchs sans victoires toutes compétitions confondues. S’il a, pour l’instant, sauvé sa place sur le banc de touche milanais, une victoire face à la Juventus ce soir lui permettrait de sécuriser davantage son poste. Problème, depuis son arrivée au Milan, Montella n’y arrive pas face aux gros.

Un bilan catastrophique

Les chiffres parlent d’eux mêmes. En 15 rencontres de championnat face aux gros de Serie A – à savoir les équipes qui ont fini la saison passée devant le Milan au classement, ainsi que l’Inter – le Milan ne s’est imposé que par 2 fois. C’était en début de saison dernière : une victoire 2 à 0 face à une Lazio qui se cherchait encore, puis une autre face à la Juventus et cette superbe frappe de Locatelli. C’était le 20 septembre dernier, soit il y’a plus d’un an. Une éternité pour tout tifoso rossonero. Depuis, le bilan est catastrophique : 8 défaites et 5 matchs nuls en 13 rencontres. Mais surtout 24 buts encaissés pour 11 petits buts inscrits.

Certes, la saison dernière Montella a du bricoler avec un des Milan les plus faibles de son histoire. Mais cette saison, malgré un investissement massif et le recrutement de joueurs de qualités, le Diavolo ne s’est guère montré plus convaincant. Au contraire même, 3 défaites en autant de rencontres face à la Lazio (4-1), l’AS Roma (0-2) et l’Inter (3-2). Un bilan critique au vu des attentes des nouveaux propriétaires chinois qui veulent ramener le club tout en haut de la hiérarchie italienne et européenne.

Mais d’où vient le problème ?

L’argument le plus recevable pour « justifier » ces mauvaises performances est le manque évident d’automatismes au sein d’une équipe intégralement remaniée cet été, excepté Donnarumma. Mais ce qui dérange le plus, ce ne sont pas ces imprécisions techniques, ni le manque d’automatismes ou encore errements défensifs mais bien cette frilosité avec laquelle cette équipe entame ses rencontres. Souvent trop défensive, trop attentiste, trop timorée… A croire que les joueurs ont déjà accepté, avant même le coup d’envoi, d’être dans la peau de la victime. Difficile à admettre pour une équipe qui a longtemps été à la place du chasseur et non du chassé. Une rencontre, ça se joue d’abord dans la tête. Et ce ne sont pas des joueurs comme Gattuso, Maldini ou Inzaghi qui diront le contraire. Il faut retrouver cet état d’esprit « Da Milan » qui avait fait la force du club rossonero sous la tutelle d’Ancelotti.

A Montella d’inculquer cette mentalité à ses joueurs et de ne plus attendre d’être mené pour – enfin- se rebeller. A l’instar de ce qu’il s’est passé lors du dernier Derby où les joueurs avaient attendu d’être menés pour réagir et laisser entrevoir de belles séquences de jeu. Voilà maintenant un an que Montella, les joueurs et, surtout, les tifosi attendent de sortir vainqueur d’un gros combat face à l’un des poids lourds de notre Serie A. La dernière fois, c’était déjà face à la Juventus. L’Aeroplanino serait en tout cas bien inspiré de rééditer cette performance s’il veut parvenir à refaire voler le Milan vers les sommets. C’est désormais à lui de prouver qu’il est l’homme de la situation dans le cas contraire, il faudra passer son tour.




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