L’Atalanta veut grandir

Tout en une semaine ou presque. En l’espace de quelques jours, l’Atalanta a réussi à poser trois pierres principales dans son envie de grandir. A long terme, la plus importante est bien évidement l’achat de l’Atleti Azzurri d’Italia, stade que la ville de Bergame a mis en vente et dont les résultats de l’appel d’offres ont été connus mercredi dernier. Sans surprise, le club du président Percassi a remporté cette mise en vente malgré une irruption tardive et un peu surprenante dans la forme de l’autre club de la ville, l’AlbinoLeffe qui évolue en Lega Pro. Une offre jugée ridicule par rapport au 8,6 M€ engagés par les Nerazzurri pour s’adjuger la propriété du stade communal. L’Atalanta rentre donc dans le cercle très fermé des clubs propriétaires de leur enceinte aux cotés de la Juventus, de l’Udinese et de Sassuolo. Le projet prévoit maintenant une restructuration de l’édifice ayant pour finalité d’avoir une enceinte de 24.000 places totalement couverte et fonctionnelle pour le début du championnat 2020-21. Le cout total de l’opération sera de 25 M€. Un moindre mal au final vu l’état de désuétude du vieux Comunale et le coût d’une construction neuve.

En Europe après 26 ans

Une victoire administrative qui a été suivi samedi par une victoire sportive. Le match nul contre le Milan AC (1-1) a permis à la Dea de retrouver l’Europe 26 ans après sa dernière apparition. Une évidence au vue de la magnifique saison de la bande à Gasperini mais un résultat à la fois rare et gratifiant pour un club provincial d’autant plus que l’Atalanta a connu par le passé des moments magiques en Europe. Un quart de finale de Coupe UEFA en 90-91 (défaite contre l’Inter) et la légendaire demie de Coupe des Coupes contre les Belges de Malines en 88-89 (double défaite 2-1). Le match retour à Bergame fut joué devant 40.000 spectateurs et reste encore aujourd’hui l’un des moments les plus emblématiques de toute l’histoire du club. Les tifosi (5.000 au total) ne se sont d’ailleurs pas fait prier pour festoyer toute la nuit dans les rues de la ville cette 5eme qualification européenne des Nerazzurri. Pour le club, la fête se fera lors de la réception du Chievo à la dernière journée avec l’espoir d’avoir d’ici-là validé définitivement leur 5eme place au classement (il leur manque un point en deux matchs) synonyme de qualification directe pour la phase de poule de l’Europa League.

Le projet continue

En terminant 5eme, l’Atalanta égalerait aussi son meilleur classement all-time obtenu lors de la saison 47-48. Un résultat historique pour un groupe géré de main de maitre par Giampiero Gasperini. L’entraineur bergamasque a prolongé son contrat jusqu’en 2020 (avec une option pour 2021) jeudi dans le but d’ouvrir un cycle vertueux toujours basé sur l’éclosion des jeunes pousses locales (Caldara, Conti, Kessie) et la valorisation de jeunes joueurs étrangers inconnus (Freuler) ou d’éléments italiens ayant perdu la route qui mène vers les sommets (Cristante, Petagna). Gasperini ayant quant à lui résisté aux tentations, il espère maintenant qu’il sera suivi par quelques uns de ses joueurs. Tache ardue dans l’absolue mais vivre une aventure européenne avec l’Atalanta peut avoir son effet. Dans tous les cas, comme l’a dit Percassi avant le match contre le Milan, « le projet Atalanta continue. » Et il se porte plutôt bien.

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