Italie-Macédoine: les enseignements du match

Par Vincent Molina publié le 07 Oct 2017
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Qui sème le vent récolte la tempête. Le manque de jeu était déjà pointé du doigt par les supporters par leurs sifflets réguliers mais le but encaissé et par conséquent ce match nul concédé à domicile ne passe pas et les sifflets tombent de plus belle. Faut bien dire que les joueurs n’ont pas vraiment fait quelque chose pour les éviter. Un mauvais match.

La défense, solide et inquiétante

La défense qui a souvent été le point fort, se retrouve dans le doute. La BBC était de retour et si Barzagli a une nouvelle fois été impérial avant de devoir sortir à la pause, c’est Bonucci qui inquiète. À des années lumières du Leonardo de la Juventus. Absolument pas rassurant et incapable de réaliser ses ouvertures milimétrées qui sont pourtant sa marque de fabrique. Dans la continuité de ses performances depuis le début de saison dans son nouvel environnement. Chiellini lui a réalisé un très bon match jusqu’à l’action du but où sortant presser il laisse un boulevard derrière pas compensé non plus par ses coéquipers. Rugani entré à la mi-temps a plutôt fait une bonne rentrée. Il s’impose comme le premier choix derrière les trois cités. C’est une défense qui a paniqué devant les attaquants de la Macédoine. Et ils n’étaient pas bien nombreux.

Le jeu offensif ? Oubliez

Si le trident offensif semblait sur le papier très intéressant avec en plus des latéraux offensifs comme Zappacosta et Darmian, dans les faits c’était d’une pauvreté affligeante. Insigne ne joue pas comme il devrait, c’est à dire prendre la balle, la remonter, provoquer, dribbler, orienter, frapper. Rien de tout cela, il est figé sur son couloir à attendre un ballon en profondeur. Il doit être le créateur, celui qui ammène sa fantaisie exactement comme sur l’action du but avec sa passe aussi délicieuse qu’intelligente pour casser les lignes et offrir le 1 à 0. Immobile n’a pas eu de ballons pour marquer comme assez régulièrement malheureusement et Verdi a été discret mais lui honorait sa première sélection. Le potentiel offensif est là, c’est une attaque qui pourrait aller à mille à l’heure mais qui ronronne et ne prend pas de risque. Zappacosta lui incarne ce risque et se démène dans son couloir pour apporter des solutions, il s’installe petit à petit comme l’arrière droit de l’Italie malgré quelques lacunes hier également.

Ventura dans l’oeil du cyclone

Il l’était déjà mais ce match n’arrange en rien sa position. Si son destin tient évidemment aux résultats des futurs barrages, dans le cas où l’opportunité d’avoir un grand entraîneur pour la Coupe du monde se présentait, est-ce que Ventura ne serait pas sacrifié malgré tout? Rien n’est moins sûr. Ce soir même s’il est vrai qu’il manquait énormément de joueurs déterminants, cela reste tout de même la Macédoine en face. Il n’arrive pas à insuffler la confiance à l’équipe et peut-être que la défaite à Madrid a eu des effets négatifs sur lui encore plus que sur les joueurs. Il reste un match contre l’Albanie avant les barrages, l’occasion peut-être de faire un bon match pour éviter d’avoir autant de sifflets lors de cette fameuse double confrontation cruciale pour la Nazionale.




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Vincent Molina

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