Calhanoglu est-il devenu indispensable ?

Par Max Miotto publié le 27 Avr 2018
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Qu’il semble loin le temps ou l’actuel numéro 10 enchaînait les prestations moyennes et peinait à justifier les quelques 28 millions (bonus compris)  investis par le club. Hauteur de plusieurs immanquables face au but et coupable d’un manque de précision dans la construction du jeu en première partie de saison, Calhanoglu a bénéficié de l’arrivé du Pitbull sur le banc pour débuter sa métamorphose. Une évolution qui s’est rapidement traduite par cette fameuse série de bons résultats et à laquelle le turc ne fut pas étranger. Malheureusement, tout bonne chose ayant une fin, à la suite de la rencontre face au Napoli, il ressent une inflammation au niveau du tendon et doit se retirer pour une durée encore indéterminée.

Le fiasco Benevento

Cela n’a échappé à personne. Samedi dernier, Benevento est parvenu à remporter sa premier victoire de la saison à l’extérieur face au Milan. Une performance certes louable mais qui met davantage en exergue les défaillances actuelles du Diavolo. La première d’entre-elles, la plus flagrante, fut ce manque d’inspiration et de création en situation offensive. Certes, les statistiques parlent en faveur des Rossoneri qui sont tombés sur un Puggioni des grands soirs. Mais le mal est bien plus profond. A l’instar du match précédent face au Torino, l’ensemble du collectif parait beaucoup trop passif et l’absence d’individualités décisives a lourdement pesée sur l’issue de la rencontre. Suso n’étant plus le joueur qu’il était ces derniers mois, l’absence de Calhanoglu laisse un grand vide au sein de l’effectif. L’équipe créée moins, se déplace moins et ne parvient plus à écarter le ballon des deux côtés du terrain de sorte à étirer au maximum le bloc adverse. Les lignes sont plus écartés et les duels gagnés sont moins nombreux.

Qui pour le remplacer ?

Face à Benevento, nul doute que la qualité de passe – courte ou longue – de Calhanoglu aurait permis de créer des brèches au sein d’une défense si regroupée. Sans compter sa qualité de frappe qui, même si elle ne connait pas encore la réussite qu’elle mérite, peut débloquer une situation à tout moment. Mais alors qu’aucune information sur son indisponibilité n’a encore fuitée (on parle d’une dizaine de jours sans plus de précision), la question se pose de savoir qui pour le remplacer sur son aile gauche ? Si Borini a été utilisé à ce poste face au Torino, ses lacunes techniques creusent un écart trop important avec l’habituel titulaire. Seul Bonaventura semble véritablement disposé à occuper temporairement ce poste. Mais la méforme actuelle de l’international italien ne plaide pas en sa faveur. C’est d’ailleurs dans cette optique que Gattuso a tenté d’instaurer un 4-4-2, sans succès. Pourtant, l’idée de passer à un schéma avec deux attaquants ne semble pas si mauvaise, d’autant qu’André Silva a le profil parfait pour évoluer avec une pure pointe comme le sont Cutrone et Kalinic. Mais n’est-ce pas trop risqué que de chambouler une formation habituée à évoluer dans ce dispositif depuis plusieurs mois maintenant, comme simple solution provisoire ?

Une chose est sûre, Gattuso fait face à un véritable casse-tête auquel il lui faudra trouver la solution le plus rapidement possible sous peine de voir les mauvais résultats s’enchaîner et les places qualificatives en Europa League définitivement s’envoler. Il reste en tout cas moins de deux semaines à Calhanoglu pour faire son retour à l’occasion de la finale de la Coupe d’Italie face à la Juventus, véritable objectif du club en cette fin de saison.




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