Hamsik, l’homme qui devint l’égal de Maradona

Par Nicolas Soldano publié le 20 Déc 2017

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115. C’est beau comme chiffre. C’est presque rond. C’est le numéro de téléphone du Samu, le poid en kilo d’Adriano en fin de carrière, mais surtout le nombre de buts qu’avait inscrit El pibe de oro Diego Armando Maradona avec le Napoli, avant de rentrer définitivement en Argentine, deux scudetti, une coppa, une supercoppa et une coupe d’Europe plus tard. Marek Hamsik a donc égalé la légende, son record, il le battra même sans doute. Une passe d’arme de capitaine. Comme un symbole, c’était déjà lui, un 20 mai 2012, qui avait marqué le dernier but en finale de coppa contre la Juventus, et qui entérinait le premier trophée napolitain de l’ère post-Maradona. 22 ans plus tard.

Une place tout en haut

477 matchs, 115 buts, 107 passes décisives. Tel est le bilan cinq étoiles de Marek Hamsik sous les couleurs du Napoli. En carrière, en comptant la sélection nationale il dépasse les 600 matchs professionnels (pour 145 buts et 121 passes décisives). Des statistiques offensives assez éblouissantes pour un milieu de terrain. A l’échelle du club, en plus de son nouveau record de buts partagé, il est maintenant le deuxième joueur à avoir porté le plus les couleurs du Napoli, tout en s’approchant tout doucement du record absolu de l’ancien capitaine emblématique Giuseppe Bruscolotti et de ses 511 capes sous le maillot azzurro. Son but de samedi dernier lui permet également de devenir le deuxième milieu de terrain le plus prolifique de l’histoire de Serie A (95 buts), derrière Giovanni Ferrari, joueur d’avant guerre qui avait atteint les 112 buts. A savoir qu’il est aussi le septième meilleur buteur de Serie A encore en activité.

Une première partie de saison contrastée

Étonnamment, cette saison record pour lui n’est pour l’instant pas sa plus aboutie, un peu en dedans lors de certains matchs, ses statistiques sont un peu tristounettes (2 buts et 2 assists toutes compétitions confondues). Des chiffres qui tranchent avec sa saison dernière à 14 buts et 12 passes décisives, et les précédentes : sur les trois dernières saison il atteint à chaque fois la barre symbolique des 10 passes décisives (barre qu’il a atteint 5 fois durant ses années napolitaines). Plus que les chiffres, il semble un peu plus à la peine sur ces dernières semaines au niveau de la construction, ce qui s’en ressent dans le jeu offensif de son équipe. Mais les excellents résultats du Napoli cette saison, premier du championnat, doivent rappeler que « il capitano« même un peu moins bien reste un maillon fort de son équipe, indispensable dans son rôle et son placement, toujours à l’endroit où « se créé le jeu » dixit son entraineur Maurizio Sarri, qui voit en lui la rampe de lancement de sa tactique si particulière. Cette saison, il reste le deuxième joueur touchant le plus de ballons des partenopei. Il culmine à la deuxième place nationale (derrière Jorginho) et à la huitième place européenne en termes de nombre de passes jouées et de nombre de passes réussies, ce qui représente des chiffres assez fous vu qu’il ne termine que très rarement les matchs, Sarri voulant absolument l’économiser afin de le faire jouer toutes les rencontres. Hamsik reste donc le taulier de son équipe, qu’il a toujours fait pencher à gauche. Statistiques historiques, titres, capitanat, buts incroyables, le plus italien des slovaques a donc presque tout connu avec son club de Campanie. Tout, sauf le graal, ce qui le ferait vraiment basculer comme l’un des plus grands : un scudetto. Cette année sera-t-elle marquée par le sceau de l’histoire pour cap’tain Marek ?