Gonalons, un Gone dans la capitale

Par Anthony Maiorano publié le 06 Juil 2017
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Décidément, Monchi et consorts adorent effectuer leurs emplettes chez tonton Aulas. Après une pige éphémère de six mois de Grenier, voici le grand et déterminé Gonalons qui pointe le bout de son nez dans la Ville Eternelle. Un accord sur une permanence de quatre ans en échange de cinq millions. Un changement de cap devenu une nécessité pour un joueur visiblement en manque de motivation et plus autant fanatique du projet lyonnais. Récemment, il avait même clamé haut et fort sa soif d’ambition, s’attirant à point nommé les foudres de son président. Un président rancunier qui n’a pas hésité une seule seconde dès que l’offre la plus alléchante fut posée sur son pupitre. Dès lors, peut-il être utile à la cause du coach Di Francesco ? A 28 ans, le bonhomme ramène dans ses valises une certaine expérience (60 matchs en Europe), une rigueur tactique et un sens aigu du placement. Rôle de doublure ou place prépondérante au sein de l’effectif ? Une énigme à plusieurs inconnues.

Un profil adapté au Calcio ?

D’emblée, avec Gonalons, vous pouvez mettre de côté l’idée de voir du football champagne et fantaisiste. La feinte de frappe, la passer laser, rien de tout cela. Lui, c’est plutôt la simplicité incarnée et sans éclaboussure, et ce au détriment du spectacle. Un homme de l’ombre qui ne rechigne pas à la tache et pour qui les devoirs ingrats représentent un réel motif de ravissement. Un élément qui se met que très peu en lumière mais dont l’activité au milieu de terrain s’avère d’une utilité non négligeable. Les chiffres parlent en sa faveur : lors des derniers trois exercices livrés en Ligue 1, il est celui ayant gagné le plus de contrastes de jeu. Pièce maîtresse ancrée devant la défense, il prend un malin plaisir à venir chercher le cuir très bas pour ensuite exécuter la transmission vers l’avant tout en évitant de prendre des risques inconsidérés. Un profil de joueur peu commun mais qui pourrait être bénéfique pour seconder un De Rossi désormais incapable d’enchaîner une saison complète. Et oui, les années défilent pour tout le monde.

Un Empire du Milieu chamboulé

Privé d’un fin leader technique au milieu de terrain depuis le départ regretté de Pjanic, la Roma a laissé de façon surprenante et d’une facilité déplorable partir Paredes sous d’autres cieux. Facile balle au pied et doté d’une vista à faire pâlir les plus doués, le natif de Boca Juniors était censé représenter la Roma du futur.  Avec les prolongations de De Rossi et Strootmann conjuguées au rapatriement du jeune Pellegrini sans parler de l’indéboulonnable Nainggolan, la concurrence sera rude et le chemin caillouteux pour l’ancien disciple de Gerland. Une situation qu’il aura vécu relativement peu ces dernières saisons, hormis dans le cadre de l’équipe de France où il facture huit sélections mais dont les services ne sont plus demandés depuis Mathusalem. Finalement, des coups d’éclats ne lui seront certes pas réclamés par les intransigeants supporters giallorossi mais un investissement et une rage de vaincre de tous les instants oui. Une attitude de guerrier qui a justement souvent fait défaut au sein d’un collectif autant talentueux que pauvre en ressources mentales. Et si l’empereur Maximus était enfin de retour ?




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