Giaccherini, dans l’ombre du San Paolo

Par Rémi Falvo publié le 11 Déc 2016
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giaccherini

Le constat du gâchis

On a tous en tête ce qu’il s’est passé contre la Belgique pour le premier match de la Nazionale pendant l’Euro français. Coup de botte génial de Bonucci, à la retombée du ballon se trouve le Giak, contrôle, plat du pied droit, 1 à 0 pour la Squadra. La suite ? Une compétition réussie qui révèle à l’Italie du foot qu’Emanuele est un peu plus qu’un joueur lambda. Antonio Conte n’a pas attendu de voir ça pour lui faire confiance, il a très vite saisi les qualités que possède son milieu offensif, et en fait un titulaire de la sélection italienne. Pas indiscutable, mais tout de même titulaire. Le sélectionneur n’a eu qu’à regarder les prestations de son ex-protégé durant sa saison à Bologna. Giaccherini séduit son public, et sait être présent quand son équipe le réclame, avec caractère. Seulement aujourd’hui, le bilan du Giak sur cette première partie de saison est à des lieues de celui de la saison passée. Il n’a pas été décisif une seule fois: aucun but, aucune passe décisive. Aucun doute: cette première partie de saison nous a rendu spectateurs d’un énorme gâchis.

Un temps de jeu ridicule

Un facteur pouvant expliquer l’énorme baisse de régime du milieu offensif azzuro, c’est le rôle qu’il a aujourd’hui au Napoli, bien différent de celui qu’il avait à Bologna. En Reggio Emilia, sous Roberto Donadoni, Giaccherini s’est vite fondu dans le costume de « Super Giak », le sauveur de Bologna, l’homme capable de porter toute une équipe sur ses petites épaules. Un titulaire indiscutable, dans un club sans grande ambition. Aujourd’hui, il endosse le rôle de troisième couteau, de celui à qui Sarri donne dix minutes par-ci par-là, en réalité à peine plus d’une centaine de minutes de présence cette saison, en lui disant certainement « allez Emanuele, maintenant tu as dix minutes pour me convaincre. » Cela aurait pu marcher au début. Mais on ne peut pas dire que cela ait eu l’effet souhaité.
Le fond du problème, c’est que l’effectif napolitain ne souffrait pas d’un manque particulier au poste de milieu offensif/ailier  au moment du recrutement d’Emanuele Giaccherini. Mertens, Insigne, Callejon sont placés bien plus haut dans la hiérarchie des ailiers. Et Sarri compte également sur Hamsik qui peut dézoner si besoin, Zielinski, et même El Kaddouri. Du coup, Giaccherini est utilisé aujourd’hui comme un jeune de 19 ans émergeant du centre de formation, que le club ne veut pas cramer, et lui faire simplement goûter au haut niveau pour savoir à quoi s’en tenir. Sur qu’à maintenant 31 ans, le Giak ne doit pas facilement encaisser le rôle dont il a hérité au Napoli.




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Rémi Falvo

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