Le Genoa en eaux tièdes

Par Fabrice Porzyc publié le 06 Nov 2016
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Genoa

Aux portes de l’Europe à l’issue de la saison 2014-15 (6e à 4 points du Napoli), le Genoa semblait promis à enfin franchir le pas et s’imposer durablement comme une équipe du haut de tableau en championnat. Malheureusement une histoire d’argent lui a couté sa place en Europa League. Sous Gasperini, le club au griffon a vécu sa période la plus faste de son histoire récente sans pour autant capitaliser sur le potentiel. Une déception pour les supporters rossoblu qui désespèrent de voir leur équipe truster les places européennes.

Le pari (risqué) Juric

Fraîchement intronisé cet été pour prendre la suite de Gasperini, Ivan Juric sortait d’une saison pleine de succès avec Crotone… en Serie B. Certes le Croate a permis la montée du club calabrais en Serie A, mais son inexpérience de l’élite comme entraîneur apparait comme un frein à la progression du club. L’heure n’est bien évidemment pas au bilan, mais après 10 matchs (match en retard à disputer contre la Fiorentina), et avant de recevoir l’Udinese ce dimanche, force est de constater que les partenaires de Burdisso se cherchent encore, alternant le bon et le moins bon.
Le système en 3-4-3 de l’entraîneur des Grifoni semble montrer ses limites, comme en témoigne la claque reçue à Bergame lors de la dernière journée (3-0). Capable d’élever son niveau de jeu contre des plus grosses cylindrées (Napoli, Milan…), le Genoa se manque surtout dans les rendez-vous face aux adversaires supposés moindres. Si blâmer l’entraîneur apparait comme une évidence de nos jours, la jeunesse de l’effectif, à la moyenne d’âge relativement faible, joue sans doute un rôle prépondérant.

Un manque d’ambition ?

Difficile de ne pas être élogieux devant le recrutement intelligent opéré par le club ces quelques dernières saisons. Burdisso, Matri, Gilardino, Vrsaljko, Destro, Immobile, pour ne citer qu’eux, témoignent pourtant d’un projet, d’une volonté d’inscrire le club dans une dynamique de progression. Au final, peu de joueurs ne durent plus d’une saison au Luigi Ferraris, et laissent l’équipe dans un perpétuel cycle de recommencement. Empêchant par la même occasion l’implantation d’un effectif fort, rodé et huilé au fil des années. Le départ d’un Diego Perotti à l’AS Roma notamment a couté cher à l’attaque génoise.
Un temps luttant pour sa survie en Serie A, cherchant à jouer les troubles-fête la saison suivante, le Genoa ne vogue pas en eaux calmes. Le navire du président Preziosi stagne et ne parvient pas à prendre le large comme il aurait pu (du ?) depuis quelques saisons déjà. Peut-être ne le veut-il pas, tout simplement. Il faut dire que les priorités semblent pour le moment ailleurs, entre une réduction de dette envers la municipalité de Gênes (3,5 millions de retard de paiement de la part des diverses associations qui utilisent le stade) et un projet de rénovation du Luigi-Ferraris. Au fil du temps, la situation semble néanmoins s’améliorer et le club a quasiment réduit sa dette de moitié, l’occasion peut être pour le Genoa de monter un peu au créneau sur le plan sportif ?



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Fabrice Porzyc

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