Comment fonctionnent les instances du football italien ?

Par Cesco publié le 24 Nov 2017
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FIGC, CONI, LND … tant de sigles qui régissent le paysage du foot italien. Mais qui sont-ils vraiment ? A quoi servent-ils ? Tout part de la première instance : la FIGC, la Federazione Italiana dell Giuoco Calcio. C’est l’instance la plus connue, l’équivalent de la FFF en France. Avec son logo qui apparaît sur le maillot de la Nazionale, elle est l’instance principale qui régit le foot à 11 (mais aussi à 5). C’est principalement elle qui à l’organisation des championnats nationaux professionnels (3 échelons et 5 championnats) et amateurs (6 échelons et 613 championnats) italiens. Il y aussi les équipes de jeunes : les championnats de Primavera nottamment. Enfin, elle gère l’équipe nationale ainsi que son secteur de jeunes. Un vaste sujet qui a sucsité le débat ces derniers jours. Son président était jusqu’à il y a quelques jours Carlo Tavecchio, le 42ème à s’assoir sur le trône après la démission d’Abete à l’issue du mondial 2014 désastreux réalisé par l’Italie.

Ceci étant dit, passons à la suite.

CONI c’est quoi ?

La FIGC est une fédération affiliée au CONI, le comité national olympique italien, comme les autres fédérations des sports olympiques. C’est un peu l’organe suprême qui chapotte les associations (dont la FIGC donc) en dessous. Il est dirigé depuis 2013 par Giovanni Malagò. Son nom ne vous est pas inconnu puisque c’est lui qui souhaitait assurer l’intérim à la FIGC pendant la transition pré-élections (une situation qui est arrivée 11 fois dans l’histoire de la FIGC). Une volonté qui a fait vivement réagir Tavecchio, qualifiant cet acte de politiquement incorrect, le CONI faisant ingérence dans la FIGC. Cet acte à la limite du légal n’est désormais plus d’actualité car il nécessiterait d’aller au TAR, le tribunal administratif régional et envenimerait encore plus la situation. La décision d’attendre les élections est donc maintenue par un Malagò qui ne souhaite donc pas non plus réunir les dirigeants des fédérations affiliées à la FIGC, chose qu’il qualifie comme étant une perte de temps.

Mais qui sont ces fédérations affiliées à la FIGC ?

7 branches reliées à l’instance ultime du foot italien

La FIGC relie 7 branches, 7 fédérations qui dépendent d’elle. Il s’agit de la LNPA, la LNPB, la LPRO, la LND, l’AIA, l’AIC et l’AIAC. Ne vous ruez pas sur le paracétamol tout de suite, on décrypte tout ça.

La LNPA, LNPB, LPRO, LND :

Ce sont tout simplement les ligues nationales du football pour la Serie A, la B et pour la Lega Pro. Ce sont ces ligues qui pour chaque échelon qui leur est propre, s’occupent d’organiser les compétitions et de mettre en place les réformes (par exemple le passage à 20 équipes en 2004-2005 en A). Pour l’élite, il n’y avait jusqu’à présent pas de président et c’était Tavecchio qui s’occupait de gérer la fédération. En B, c’est Ballata qui gère et qui va sans doute se disputer la place de président avec Paparesta dans les jours prochains. Enfin en Lega Pro, c’est Gabrielle Gravina qui est le président depuis 2015. Donc quand Tavecchio invite le « conseil fédéral » à démissionner, il parle de ces trois collègues ainsi que des suivants. On en n’est pas là encore. Pour les amateurs, le principe est identique avec la LND (D pour dilettanti) qui a des attributions particulières et différents départements de gestion avec le Beach Soccer et le football féminin également !

AIA, AIC, AIAC :

Et encore des sigles ! Mais rassurez vous ce sont les derniers ! Ce sont les associations. Associations d’entraineurs, de joueurs et d’arbitres ! Chacun étant dignement représenté. Ce sont ces associations qui gèrent les intérêts en tout genres de ceux qu’ils représentent. L’association des entraîneurs est sous la gestion de Renzo Ulivieri depuis 2012, celle des joueurs est sous la présidence de Damiano Tommasi depuis 2011. C’est lui qui est parti de la fameuse réunion menée par Tavecchio post Italie-Suède, contrarié par le refus premier de l’ancien président de démissionner. Il milite actuellement pour des élections immédiates pour éviter un nouvel échec politique car persuadé de la responsabilité collective des acteurs fédéraux. Enfin, l’association des arbitres est présidée par Marcelo Nicchi qui gère les différentes commissions arbitrales notamment.

Maintenant vous savez tout, allez frimer en soirée !




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