FIGC – Les programmes à la loupe : Cosimo Sibilia

Par Cesco publié le 25 Jan 2018
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Ils seront trois à se disputer le poste suprême à la tête de la FIGC le 29 janvier prochain. Place au portrait du dernier, Cosimo Sibilia, actuel président de la Ligue Nationale des amateurs.

Parcours

Cosimo Sibilia, disons le de suite, ce n’est pas un homme de football. C’est avant tout un homme politique, de par ses études et de par son activité au sein du parti Forza Italia. Il fut également élu au conseil régional de la Campanie avant de devenir président de la province d’Avellino en 2009. Enfin c’est en 2014 qu’il sera élu secrétaire à la présidence du Sénat italien. Alors son côté foot, où peut-on le trouver ? Tout simplement de par l’héritage de son père, Antonio Sibilia, historique président de l’Avellino. C’est dès 1994 que Cosimo entrera dans les instances de la LND (les amateurs) au sein de la Campanie. A partir de 1996 et jusqu’en 2009 il fera partie du comité olympique italien (CONI). En 2016 puis en 2017 il devient président de la LND avant d’être également le vice-président de la FIGC aux côtés d’un certain Tavecchio…

Programme

Comme chacun des candidats, Sibilia a choisi une citation en ouverture de son programme, de Jorge Luis Borges en l’occurrence. « A chaque fois qu’un enfant se met à taper dans quelque chose dans la rue, c’est l’histoire du football qui recommence. ». Pour son titre, quelque chose de fédérateur avec le hashtag #GiochiamoDiSquadra, que l’on peut traduire par « jouons en équipe ». Si Sibilia n’est pas un homme de terrain (de la même façon que Gravina) il ne manque pas de rappeler qu’il a joué au foot. En introduction, une désormais inévitable référence à l’échéance manquée du 13 novembre dernier pour expliquer sa candidature tout en remuant le couteau dans la plaie en rappelant que la 14ème nation au classement FIFA ne sera pas en Russie. Maintenant pour Sibilia il faut comprendre pourquoi.

S’il commence par expliquer le modèle idéal de gouvernement au sein de la FIGC avec des délégations qui permettraient aux organes du conseil fédéral de décider sur différents thèmes, il passe très vite sur le point principal : l’activité sportive, avec pour but accroitre le potentiel de formation des jeunes joueurs et aussi les observateurs pour augmenter l’activité footballistique du territoire. Le focus est fait sur la Serie D qui devrait selon Sibilia « cultiver et valoriser les talents du pays« . Il veut également ajouter un système de notation des secteurs jeunes des clubs pour les inciter à privilégier les infrastructures et la formation. Une mesure qui laisse légèrement dubitatif quant à son réel impact. La ou Sibilia devient plus concret, c’est sur les équipes B. C’est un fait, elles seront au centre du projet sportif peu importe le candidat élu. Le constat est similaire à ceux évoqués ces derniers jours par les autres candidats, Sibilia déplore que les jeunes du pays n’aient pas la possibilité de se montrer en équipe A plus souvent. Il veut ainsi autoriser des équipes B à participer au championnat de Lega Pro, en limitant l’âge à 21 ans. Le but étant de créer une zone intermédiaire entre la Primavera et le niveau professionnel. Il n’est pas fait mention du système de promotion et relégation. Est-ce que ces équipes pourraient arriver jusqu’à l’échelon inférieur des équipes A comme le propose un Tommasi par exemple ? On ne sait pas. Enfin, pour le « Club Italia », Sibilia souhaite le réformer et le recentrer sur sa fonction principale, l’organisation des différents secteurs de la Nazionale.

Vient ensuite la réforme du championnat. En s’appuyant sur des sociétés qui subissent de plein fouet la crise économique (comment ne pas penser à Modena et Vicenza?), Sibilia souhaite réformer le nombre de clubs participants et établir une vraie limite entre le monde professionnel et le monde amateur qui selon lui est aujourd’hui trop floue. Cette barrière serait une aire de « semi-professionnel » afin de s’assurer de la capacité d’un club à franchir le pas tant dans ces capacités structurelles, que dans ses capacités économiques. Il n’y a rien en revanche sur les réformes de la Serie A ou de la Serie B dans son programme mais quelques réformes sur l’activité amateure où il prône une amélioration des rapports entre le milieu du foot et les institutions scolaires notamment. Si la justice sportive est évoquée après, elle semble cependant préoccuper Sibilia qui souhaite alors rajouter des bureaux et de nouvelles instances. Difficile aujourd’hui d’en comprendre les réels bienfaits. Enfin, et vous en avez désormais l’habitude, quelques phrases sur le calcio féminin et le foot à 5 qui semblent encore être la dernière roue du carrosse. Quoi de plus normal, on peut le dire assez légitimement, compte tenue de l’état du football italien en général.

Sibilia évoque enfin, le centre technique de Coverciano. Il souhaite le réformer et surtout le renouveler pour améliorer la formation des joueurs. Sibilia souhaite l’organisation d’un centre d’études afin de développer la recherche médicale, la formation à l’économie/gestion des clubs et les systèmes de préparations sportives. Enfin, il évoque un travail en équipe entre la FIGC et l’AIA (l’association des entraineurs) pour continuer les expérimentations autour de la VAR et de nouvelles installations technologiques en terminant par un mot sur la nécessité d’encadrer mieux les arbitres dans l’appréhension de ces nouvelles mesures. Un autre aparté est fait sur la sensibilisation qui doit être faite autour de la lutte contre la violence sur les arbitres (cela concerne surtout les ligues jeunes et amateures).

Pour terminer et clôturer son programme, Sibilia souhaite que la FIGC soit un organe à part entière, partie prenante dans le relai et la diffusion de la culture sportive et de la lutte contre tout type de discrimination. Il y est évoqué également la lutte contre la corruption et la criminalité dans le football. En conclusion, un programme assez léger qui peut laisser quelques doutes sur la capacité de Sibilia à être l’homme qu’il faut pour le renouveau du football italien, tant les réformes semblent légères et assez peu révolutionnaires. Faites-vous votre avis.

 




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