Mihajlovic, bons points et lacunes

Par Christophe Malcangi publié le 13 Déc 2015
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MihajlovicCe que l’on ne peut en tout cas reprocher à Sinisa Mihajlovic, c’est bien son abnégation devant les complications. Reprenant à sa charge un effectif clopinant, et employé par une structure chambardée par le renouvellement de sa direction, le technicien serbe tente malgré tout et tant bien que mal à ce jour de redresser la maison rossonera.

Un projet technique et des résolutions

En premier lieu, la patte de Sinisa s’est affirmée par l’intermédiaire d’une technicité contrastant avec la pauvreté méthodique de son prédécesseur. Adepte d’un 4-4-2 en losange et d’un style de jeu particulièrement rodé, le Milan AC a paru gonflé à bloc au cours de ses premières prestations officielles (et officieuses), étonnant alors par sa capacité à se projeter vers l’avant et par son prototype collectif de qualité. Par ailleurs, Sinisa est créatif et il impose sa marque, puisque malgré le débat des premières semaines entre Christian Abbiati et Diego Lopez, c’est bien le juvénile portier Gianluigi Donnaruma qui a obtenu la confiance du coach et qui doit dorénavant personnifier la nouvelle empreinte du onze rossonero. Un choix osé mais élégant, additionné avec la mise en retrait de Nigel De Jong au profit d’un intriguant Riccardo Montolivo, loin d’être aux abois dans son rôle de métronome. Le succès le plus retentissant acquis sur la pelouse de la Lazio et la correction infligée à la Sampdoria ont été des vecteurs particulièrement positifs, vecteurs à développer toutefois à l’avenir.

Face aux cadors, quelle impuissance

À développer, oui, puisque le Milan AC sauce Mihajlovic n’est pas sortie de ses travers et son statut de prétendant au titre s’est nettement désagrégé à la suite des confrontations directes disputées face aux désignés « cadors » de la Serie A. Un constat qui fait tâche, puisque la Fiorentina, l’Inter, la Juventus et le Napoli ont vaincu si ce n’est terrassé leur adversaire, et fomenté une distance conséquente vis-à-vis d’un club lombard à la queue des modestes aspirants à l’Europa League. Cette déplaisante carence est par surcroît exacerbée par une ribambelle de résultats en demi-teinte face à des formations de calibre réduit, résultats dont la responsabilité de Sinisa est à questionner mais à ne pas fusiller du doigt. L’entraîneur n’a d’ailleurs cessé d’expérimenter de nouvelles conditions de succès, s’avisant de mettre sur la touche des éléments estimés indispensables au profit d’une garantie de bonification, ce qui n’était pas fréquent chez les devanciers. Et cette expérimentation semble toujours en cours.

Une problématique structurelle ?

La question d’un licenciement de Sinisa Mihajlovic avait été hâtivement soulevé au mois d’octobre, question qui minimisait le facteur du désordre structurel qui abîme le Milan AC (et sa réputation mondiale) depuis les déboires financières de son éternel commanditaire. De plus, à ce jour, si le Milan AC ne parait plus capable de maintenir l’allure des chefs de file, c’est avant tout parce qu’il ne dispose plus du sex-appeal nécessaire. Soyons clairs, le rouge et le noir ne font plus effet, n’en déplaise aux pourfendeurs des pétrodollars. Nous pourrions cependant relativiser les observations en appuyant sur les récentes survenances d’éléments de bonne tenue : Carlos Bacca, Luiz Adriano, Romagnoli ou Bertolacci qui doivent assurer la transition puis la relève à l’issue des prochaines années. Un défi à surmonter à moyen terme, car le Milan ne peut plus attendre.




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Christophe Malcangi

Rédacteur référent pôle news



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