Les enseignements d’Espagne-Italie

Ventura a une nouvelle fois fait sa tête de mule. 4-2-4 aligné avec le duo De Rossi-Verratti au milieu. Insigne sur le côté gauche et le duo Barzagli/Bonucci en l’absence de Chiellini. C’est avec cette formation que l’Italie est allé s’écraser au Santiago Bernabeu face à une Espagne loin d’être sublime, mais qui sait mettre en valeur ses joueurs contrairement à la Squadra Azzurra. Du dispositif aux joueurs alignés, en passant par des prestations insipides et des incohérences tactiques, c’est tout un pays qui a coulé hier soir.

Faut-il vraiment être révolutionnaire pour être un bon sélectionneur ?

Tout le monde se souvient du mécontentement des tifosi lors de l’annonce de la liste des 23 pour l’Euro 2016 d’Antonio Conte. Des choix curieux mais réfléchis qui ont permis à l’ex-sélectionneur d’exploiter au maximum les points forts de son groupe. Ventura lui a choisi un autre raisonnement. Plutôt que d’adapter sa tactique aux forces à dispositions, il force l’adaptation de ses joueurs. Ainsi face à l’Espagne, on a pu constater l’incompatibilité de la défense à 4, la faiblesse du milieu à 2 et des joueurs perdus, comme Insigne, habituel ailier gauche au Napoli qui a du parfois jouer arrière gauche pour toucher le ballon. Devant, Belotti et Immobile n’ont proposé que peu de mouvements et l’Italie s’est faite mangée. Ventura n’a pas changé son dispositif à la mi-temps et ses hommes n’ont pu que constater les dégâts. Erreur sur toute la ligne. La Squadra a des joueurs faits pour un 3-5-2 ou un 3-4-3, mais le 4-2-4 dans cette situation avec ces joueurs, ça passe de justesse contre Israël ou la Macédoine, mais pas contre l’Espagne. Ventura devra retenir la leçon.

Marco Verratti, flop player

Alors que cela fait 5 ans que tout le peuple transalpin attend la prise de pouvoir du petit milieu de terrain italien, celui ci n’en a cure. Hygiène de vie condition physique douteuse, un Verratti de cet acabit n’a pas le niveau pour prétendre à un poste de titulaire en sélection. Sans inspiration, il marche sur le terrain, ne décroche pas pour relayer les ballons et se fait manger par Isco tout le match sans aucune réaction. Pire, il prend un jaune dès la 3ème minute de jeu, point de départ d’une prestation calamiteuse. Dans ces éliminatoires, ce n’est pas la première fois que le joueur du PSG déçoit. Face à la Macédoine, il avait déjà perdu bon nombre de ballons et était coupable sur les deux buts encaissés. Cette fois, il est tout simplement absent, loin du niveau que beaucoup lui promettent. A force d’être érigé en star depuis son arrivée en capitale française par les observateurs, Marco en oublie l’essentiel : les efforts, le labeur et l’envie, trois qualités qu’il ne possède apparemment pas et dont l’Italie a besoin. Dehors.

Candreva/Darmian une entente positive

Parce qu’il faut essayer de trouver des points positifs, ils sont côté droit. Candreva déjà plus à l’aise dans ce type de schéma s’est bien trouvé avec Darmian. Les actions dangereuses sont d’ailleurs venues principalement de leur côté. Jordi Alba a semblé souffrir des dédoublements incessants de ces deux là et si Belotti n’avait pas trouvé un superbe De Gea, l’égalisation aurait pu arriver de leur aile. Malheureusement ils étaient trop seuls.

Place aux barrages, sous conditions …

L’Italie prendra le chemin le plus difficile, mais aussi le plus logique au vu des prestations en éliminatoires, celui des barrages. Avec 4 points d’avance à la deuxième place, l’Italie devrait affronter la Suède, l’Irlande du Nord, le Monténégro ou la Grèce si les classements en restaient là. Mais avant, il faudra se qualifier et battre Israel à domicile dans deux jours.

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