Empoli et la vie sans Sarri

Par Leo Carta publié le 05 Nov 2015
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EMPOLI

Sarri Potter

Arrivé à la tête des azzurri en 2012, Maurizio Sarri reprend une équipe dans le dur et ayant changé quatre fois d’entraîneur en une saison. Autant dire que le chantier s’avérait difficile. Mais le sorcier napolitain arrive avec des idées claires, des lunettes propres et un projet à long terme. Très vite, son envie de beau jeu et son sens tactique font mouche. La magie opère et l’Empoli se découvre peu à peu, telle une adolescente jusqu’alors en quête d’identité. Belle, l’équipe développe un jeu animé, remarqué et encensé, manquant de peu la montée en A dès la première année (2012-2013). Ce n’est que partie remise. L’année suivante l’équipe plante des buts à la chaîne et remonte ainsi en Serie A après une excellente saison en B et une seconde place taille patron. Créateur de talents, il cultive les jeunes pousses comme la nonna travaille la pâte à ravioli : avec labeur, sueur et amour. Inspiré et convaincu de ses soldats, il décide pour sa première pige en D1 de se baser sur les joueurs qui ont mené la barque l’année précédente. Un choix fort d’attributs masculins qui s’avère payant : l’Empoli termine à une très belle 15ème place, avec seulement 12 défaites (une de moins que la Lazio ou le Napoli). Se révèlent des pépites et un coach à part dont l’équipe doit se séparer au mercato estival. En effet, les sirènes de Serie A sont trop belles et trop musicales pour certains. Sarri se laisse charmer par le projet napolitain, menant avec lui Valdifiori et Hysaj dans ses sacs de sports, tandis que la Juventus récupère Rugani qui termine sa saison sans aucun carton. Un exploit notable et un coup d’arrêt brutal pour une équipe en pleine ascension.

Saponara, Maccarone and cheese

Dimanche l’équipe toscane reçoit la Juventus au Castellani. L’occasion pour nous de dresser un premier bilan comparatif, inévitablement, vu l’héritage laissé par Sarri. Après 11 journées, l’équipe de Marco Giampaolo compte 4 points de plus que l’année précédente. Intelligemment, le néo-coach azzurro s’est appuyé sur les fondements laissés par le Napolitain et chouchoute Saponara, resté prêter main forte. Avec le départ de Valdifiori, le trequartista est devenu le maître à jouer de l’équipe et réalise un gros début de championnat. Couplé au vieux briscard Maccarone (36 ans, à jamais, le premier joueur de l’Empoli à avoir été convoqué en Nazionale) qui pique toujours les défenses transalpines (2 buts) et les romantiques Mario Rui et Tonelli, ils œuvrent main dans la main pour maintenir le club en première division. Pourtant tout n’est pas rose et, dans cette équipe, Giampaolo n’est pas le seul à souffrir de la comparaison. Skorupski est décidément moins serein que Sepe aux cages. Barba et Costa récupèrent difficilement l’héritage de Rugani tandis que Pucciarelli pèse moins sous les bois que Tavano. Cette année l’Empoli score peu et ses phases offensives se montrent parfois très poussives, dans l’attente d’un éclair de génie du Sap’ (comme lundi dernier, contre Palermo). Difficile à jouer l’an passé (18 nuls en tout), l’équipe doit surtout retrouver une cohésion qui ne viendra qu’avec le temps. Patience donc. Les résultats sont là, et c’est pour l’instant le plus important.




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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