EDITO : Le titre de l’Inter, un passage de relais nécessaire

Par Cesco publié le 04 Mai 2021
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Le 19ème scudetto de l’Inter arrive 11 ans après le dernier sacre national des Nerazzurri. C’était avec Mourinho et cela venait couronner l’apogée du club, le fameux triplé, inégalé à ce jour dans l’histoire du Calcio. De l’apogée au déclin il n’y a qu’un pas et l’Inter a ensuite sombré pour les raisons que l’on connait, laissant une année de transition à un Milan AC qui s’engluera également par la suite dans un déclin infini puis à une Juventus qui dominera l’Italie pendant 9 années avant de montrer elle aussi des signes de faiblesse. Comme quoi personne n’est au dessus de l’histoire des cycles.

9 années de sacre, cela reste cependant un exploit dans l’histoire du football italien, la aussi inégalé à ce jour. Une domination marquée par un projet sportif savamment concocté par Agnelli, Marotta et autres Nedved, accompagné par des coachs comme Conte, Sarri ou Allegri. Une domination outrageuse qui malheureusement n’a conduit à aucun titre sur la scène européenne. Ces trois dernières années et depuis l’arrivée de Cristiano Ronaldo, qui marquait un dernier cap pour la vieille dame, cette dernière n’a cessé de décevoir. Ajax, Lyon, Porto et un jeu de plus en plus contestable au sein de sa propre sphère. Trois adversaires au calibre modeste comparé à celui des Bianconeri, ont fait tomber du piédestal une Juventus que l’on pensait intouchable pour de bon avec l’arrivée de la Star portugaise. Au final, l’arrivée du quintuple ballon d’or coïncidera avec le déclin la aussi de la Juventus. Un effectif moins qualitatif, un jeu moins assuré et une instabilité directionnelle de plus en plus criante qui pose question, d’autant plus avec le projet avorté de la SuperLeague qui a bien écorché la réputation d’Agnelli.

Alors oui, ce passage de témoin arrive à point nommé, à un moment où la Vieille Dame est à bout de souffle. Et il était temps que d’autres clubs italiens arrivent à se mettre au niveau. L’Inter a enfin un projet cohérent depuis l’arrivée du Suning en 2016 et pose la première pierre d’un succès qui est normalement destiné à en amener d’autres. Maintenant, il faudra confirmer, car la deuxième étoile n’est pas loin, mais c’est aussi en Europe (dans la plus grande Europe) que les Nerazzurri seront attendus. Car dominer en son pays n’est pas chose aisée la première fois, sortir de sa zone de confort l’est beaucoup plus. Et ça la Juventus peut en témoigner. L’Inter quant à elle, a son passé sur lequel s’appuyer, une domination 2006-2010 conclue par le précieux sésame européen. Arriveront-ils à faire de même bientôt ? Rien n’est moins sur. L’époque a changé, l’économie aussi et jamais les clubs italiens n’ont semblé être aussi loins des rivaux espagnols et anglais. C’est donc dans ces moments que l’Inter devra sortir sa cape « pazza« , pour un nouvel exploit.

En attendant, il s’agit pour tous les tifosi nerazzurri de savourer ce titre, qui vient enterrer 10 années de déclin. La joie est bien sûr à la hauteur des nombreuses déceptions cumulées et l’allégresse aperçue ces derniers jours apporte un vent de fraicheur, qui en ce contexte sanitaire douloureux, ne se refuse pas. Bravo à l’Inter. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, elle a gagné et a pris le relais.




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