EDITO : La Juventus n’a rien appris

Par Cesco publié le 17 Avr 2019
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Difficile de comprendre cette élimination face à l’Ajax au regard du projet juventino depuis quelques années. Avec Ronaldo cette saison, des renforcements en défense (retour de Bonucci, Cancelo), mais également au milieu (Can), la Vieille Dame s’est faite sortir en quart de finale de Champions League. Un point final à une campagne européenne médiocre, alors que c’était la fameuse « année ou jamais« .

Impossible de remettre en question Cristiano Ronaldo, l’homme qui a fait tout le travail sur les quatre derniers matchs à élimination directe (5 buts sur 5 sont marqués par le Portugais). Ce qui interroge, c’est la construction du projet Juve. Quelles étaient les idées de jeu, comment s’organisait le collectif ? Comment les troupes étaient-elles gérées en vue de ces matchs important alors que la Serie A est pliée depuis décembre ? Toutes ces questions sont restées sans réponses, ou plutôt, ce ne sont pas les réponses que l’on pouvait attendre.

Englué dans un Stile Juve que de moins en moins de tifosi lui reconnaissent, l’équipe s’est caricaturée sur ce match retour. Allegri met un Dybala pas en confiance titulaire, avec un brassard sans doute trop lourd pour lui. Le coach n’en est plus à un choix douteux de plus. A trop en faire, l’institution a mis une pression énorme sur un joueur déjà en délicatesse. La gestion d’Allegri ? Alors que l’on pensait la leçon de l’Atletico passée, l’équipe a continué de jouer un jeu indigne d’une équipe d’un tel niveau. Il n’est pas question de produire du « beau jeu » ou autre. Il est question d’avoir un plan, un schéma, surtout lorsque les choses tournent bien … ou mal. Incapable de garder son avantage sur le match aller puis au retour, la technique de toute miser sur Ronaldo a peut-être déresponsabilisé d’autres joueurs, loin du niveau que l’on pouvait leur connaitre et témoigne d’une absence d’équipe, de collectif, de solutions. Plus personne ne sort du lot. De Bonucci à Cancelo, en passant par Sandro, Pjanic ou encore Bernardeschi, aucun n’étaient au rendez-vous face à l’Ajax. Face à l’Atletico, lors du 3-0, nous avions souligné la réussite et l’intensité mise par l’équipe, mais nous nous étions inquiétés par le manque de capacité créative de l’équipe. Face à l’Ajax, très peu de tirs cadrés, 2-3 occasions franches sur l’ensemble des deux matchs, impossible de se contenter de ça quand on veut être un cador sur la scène européenne.

Sans rentrer dans des analyses impossibles, la saison de la Juventus, celle de tous les espoirs, est un échec total. Il faudra en tirer les enseignements. La fin de championnat risque d’avoir un gout amer et il faudra réfléchir, reconstruire, car il est bien question de reconstruction plutôt que de progrès. Car lors des « matchs qui comptent« , entre les blessures à répétitions et l’absence de cohésion de groupe, cette Juventus a un gros travail pour espérer soulever un trophée qu’elle ne mérite pour le moment pas.




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