Dybala-Messi, destins croisés ?

Par Simon Arces publié le 11 Avr 2017
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Assumer son rôle

Le Barca, le Barça de la MSN, le Barça de la remuntada, le Barça de Léo Messi. Un des pires tirages pour la vieille dame, pour ce quart de finale de Champions League. De suite, la finale de 2015 (défaite 3-1) qui resurgit dans les pensées de chacun, de tous les Juventini, avec un esprit de revanche qui fait surface. À l’époque, la Juve avait Tevez pour porter les offensives turinoises, cette année elle aura une étoile montante qui doit prendre la Juve sur ses épaules, Dybala. Il faudra bien évidemment se méfier de Leo Messi, sans doute le meilleur joueur de tous les temps, mais il faudra surveiller le meneur de jeu bianconero, qui attend ce match avec impatience, comme en témoigne son capitaine Gigi Buffon en conférence de presse : « Dybala ? Ça sera son match le plus important depuis qu’il nous a rejoint. Il pense beaucoup à ce match ». Lui qui a rejoint la Juve à l’été 2015 pour environ 40M, avec les éloges de son président de l’époque Maurizio Zamparini qui disait déjà de lui qu’il était « le nouveau Messi ». Nous voilà, presque deux années plus tard, Dybala est devenu un joueur star à Turin, encore en progression, et va affronter son modèle Leo Messi pour atteindre le dernier carré de la plus belle des compétitions européennes. « Paulo est un grand joueur. Le futur, c’est lui. Croyez-moi, vous allez en parler pendant des années ». Le futur dont parle Messi, démarre ce soir pour Dybala, un match qui doit le mettre non seulement lui en lumière, mais toute son équipe.

Deux amours de pieds gauches

La Joya reste humble et réaliste quand on le compare à la Pulga : « Il n’y a qu’un seul Messi« . Et il a raison, il n’y a qu’un seul Messi, mais peut-il être son successeur ? Possible. Dans la façon de manier et de caresser la balle comme personne, telle une oeuvre d’art, oui. Cette saison Dybala a marqué 14 buts toutes compétitions confondues, 14 avec le pied gauche. Que dire du pied gauche de Léo Messi ? Un point commun pas si anodin que ça. Ils en ont quelques uns d’ailleurs, comme la capacité à faire grimper l’équipe d’un niveau, grâce a leur aura naturelle, à leurs qualités techniques et leur élégance. Dybala et Messi sont des leaders naturels, qui savent écouter les conseils. Dybala apprend depuis ses premiers jours à Turin auprès de personnes qui l’aident à grandir. Buffon, Barzagli, Khedira, Daniel Alves, ces grands champions qui ont glané tous les titres possibles sont une aide non négligeable, pour lui, dans sa progression, comme l’ont été les Puyol, Iniesta et autres Xavi dans la progression de Lionel Messi. Ancelotti lui même s’est fait charmer par la Joya : « Neymar et Dybala sont les héritiers de Messi et Ronaldo ». Fort, très fort d’entendre ces mots de la bouche de Carletto. Pour devenir l’héritier de Messi, Dybala doit-t-il rejoindre le club que la Juventus affronte ce soir ? Les médias aiment l’envoyer en Catalogne (ou à Madrid), pour qu’il apprenne encore plus à coté de la légende, que l’élève puisse dépasser le maître un jour. Est-ce vraiment son destin ?




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