Les dilemmes tactiques de Mancini

Par Cesco publié le 23 Juil 2015
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Il fut un temps où la question ne se posait même pas, l’Inter évoluait avec quatre défenseurs. Une habitude à laquelle peu d’équipes dérogeaient. Seulement voilà, les Conte ou Ventura en Serie A suivi de près par Liverpool ou encore le Barcelone de 2009 ont commencé à porter aux nues les vertus de la défense à trois. Walter Mazzarri fait partie de cette école et a été aux commandes de l’Inter entre 2013 et 2014. Depuis le retour de Mancini, les quatre défenseurs sont de retour mais le technicien peine à trouver véritablement son rythme de croisière. La faute à une défense qui n’arrive pas forcément à trouver ses marques. Juan Jesus l’avouait également en interview à Brunico : « Quand on joue à trois derrière, il y a toujours un défenseur en couverture. À quatre c’est différent. Si tu te loupes, c’est le face à face avec le gardien. Il faut qu’on assimile mieux les mouvements. » Convaincu de pouvoir mettre en place un 4-3-3 rapide et offensif, Mancini a dû se rendre à l’évidence. Sa défense n’est pas encore prête pour un tel changement et a besoin d’un milieu solide à la récupération. Les autres secteurs de jeu eux non plus n’assurent pas et cela s’est vu par intermittence lors de l’acte précédent. Jeu trop orienté de gauche à droite et pas assez dans la verticalité. Au final, une équipe bloquée par un style stéréotypé et trop prévisible, en un mot : stérile.

4-3-1-2 ou 4-3-3 ? Tout dépend du Mercato

Face à ce manque de confiance récurent et des joueurs perdus, Mancini est donc revenu aux fondamentaux : trois milieux centraux avec un récupérateur (parfois deux) et un relayeur en soutien d’un trequartista et deux attaquants. Un schéma classique et efficace lorsque l’Inter est en capacité de garder le ballon. Face aux Kickers et à Carpi, le 4-3-1-2 (utilisé à chaque fois en première mi-temps) a été une vraie réussite avec un Kondogbia performant et toujours en recherche de jeu vers l’avant. Le regain de forme d’Hernanes et la vélocité retrouvée de Palacio redonnent de l’envie et de la vitesse à l’attaque nerazzurra, trop Icardi-dépendante et qui en avait bien besoin. Au final, un 4-0 infligé aux Allemands et un 3-1 face aux jeunes promus concernant les premières périodes. En revanche, cette formation a ses limites, notamment face aux adversaires techniquement supérieurs. Opposée au Bayern Munich, demi-finaliste de la Champions League et en avance sur sa préparation physique, l’Inter n’a jamais réussi à mettre le pied sur le ballon. Pas idéale pour contrer car sans joueurs sur les ailes, le 4-3-1-2 possède cette limite technique inhérente. Côté 4-3-3, une inconnue demeure : les ailes. Biabiany hors de forme, Shaqiri sur le départ, Mancini n’a clairement pas les joueurs qu’il faut. Dans l’attente de Perisic, Jovetic et/ou Salah, le coach de Jesi n’a pour le moment pas les cartes en main pour abattre ce nouvel atout sur le pré. Conséquence de son utilisation en préparation (en seconde mi-temps à chaque fois) : un 3-0 encaissé face aux Kickers, 1-1 face à Carpi et une défaite 1-0 face au Bayern. Certes, c’était avec les jeunes et les remplaçants, mais la non utilisation de cette tactique avec les titulaires est forcément révélatrice d’un manque dans l’effectif. Mancini doit donc attendre pour enfin abattre cette nouvelle carte.




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