La lutte à distance pour le Scudetto

Par Rémi Falvo publié le 28 Avr 2018
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Un Napoli dans l’attente

La situation du Napoli est semblable à celle d’un chasseur attendant patiemment qu’un cerf fasse la fatale erreur de poser sa patte dans l’un de ses pièges. Un cerf déjà bien affaibli, dans le piège d’un chasseur qui semble n’avoir rien d’autre en tête que cet animal. Mais il ne faut pas s’y tromper, le Napoli a encore cinq victoires à obtenir, et malgré l’enthousiasme général et bien que le plus dur semble avoir été fait dimanche dernier, il va falloir être solide dans un moment tendu. Et cette saison, plusieurs situations prêtent à réflexion. Les défaites à domicile face à la Juve et Manchester City sont un exemple d’échec mental de l’équipe de Sarri, en particulier la réception des Turinois où les azzurri réalisent une belle partie mais se font tactiquement avaler par les bianconeri. Autre situation où le Napoli était attendu au tournant : le déplacement à Rotterdam soldé par une défaite 2 à 1 face à Feyenoord. Mais ici il n’y a que des « gros » matchs qui sont évoqués, et les quatres prochains matchs qui attendent Hamsik et ses coéquipiers ne peuvent être qualifiés de « gros » que par leur enjeu, et pas par la dimension de leurs adversaires. Et le Napoli s’est déjà retrouvé dans une situation semblable pas plus tard que l’an dernier, sauf que le cerf n’était pas Turinois mais Romain. Et même si au gong de fin du championnat la Roma pointait un point devant le Napoli, les azzurri n’ont pas grand chose à se reprocher : ils ont battu leur rival chez lui comme ils ont battu la Juve cette année, et remportent leurs cinq derniers matchs haut la main avec 17 buts marqués. Attendant le faux pas de la Roma qui ne viendra finalement pas.

La Juventus encore maîtresse de son destin

Quant à la Juve, cela fait bien longtemps qu’elle n’avait pas été talonnée aussi violemment (par le Milan AC en 2011/2012). Même si l’écart s’est quelque peu resserré l’an dernier avec son dauphin romain, jamais la Juve n’a véritablement craint pour son Scudetto. Cette fin de saison aurait pu être tout aussi tranquille pour la bande d’Allegri, mais un coup de casque de Koulibaly en a décidé autrement. Et maintenant, dos au mur, il faut savoir réagir. Réagir plutôt qu’agir, cela pourrait être la devise du club turinois tant ils sont bons dans cet exercice. Et quel meilleur exemple de cela que le match retour à Bernabeu où privés de Dybala les bianconeri manquent de remonter trois buts dans l’arène du Real Madrid? La Juventus est un club de challenge, et le fait de devoir affronter l’Inter ce 28 avril n’est pas une punition, c’est au contraire une opportunité pour les hommes d’Allegri de se prouver à eux-mêmes, si tant est qu’ils en aient besoin, qu’ils restent la Juventus et qu’ils sont capables de décider eux-mêmes de leur destin, de décider de conserver le trophée de la Serie A au moins une année de plus dans leur armurerie. Devoir encore se déplacer à Milan face à l’Inter et à Rome face à la Roma n’effraie pas les Turinois. Il vaut finalement mieux être dans la position du cerf affaibli qui ne doit que faire attention à ne pas marcher sur un piège, que dans celle du chasseur n’ayant comme seule arme qu’un piège, et pas de fusil pour pouvoir atteindre directement son gibier.




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Rémi Falvo

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