DOSSIER : Le scudetto de l’Inter en trois actes – rédemption (3/3)

Par Cesco publié le 10 Mai 2021
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Des échecs naissent parfois les grands succès. Dans une saison marquée à nouveau par le COVID et l’enchainement des matchs, face à un Euro qu’il faut redéployer et un mercato qui n’a pu être aussi important que souhaité, l’Inter a néanmoins les cartes en mains pour briller.

Apprendre du passé

Le changement de propriétaire en 2016 a aussi changé les habitudes. De la précipitation à la patience, de l’impulsion à la stratégie, l’Inter a construit son projet patiemment. Son coup de maitre reste d’avoir pu garder ses joueurs les plus importants à l’intersaison, tout en renforçant l’équipe avec des coups bien placés. Ainsi, seul Hakimi fait figure de gros coup. Pour le reste : Kolarov, Vidal, Darmian, Pinamonti, Sanchez pris libre à Manchester. Tout ce beau monde est acheté pour moins de 60 millions d’euros. Un brillant manège mené par Marotta et Ausilio.

L’Inter si l’on enlève le COVID a aussi su gérer son principal problème : les blessures. L’année passée elle avait souffert du manque de ses cadres pour finir le travail en championnat. Cette année la préparation, certes écourtée a été réalisée avec brio et le club n’a déploré que deux blessures : Vidal et Kolarov qui ont manqué 6 et 8 matchs à eux deux. Un moindre mal que tous s’accorderont à attribuer à Antonio Pintus, le préparateur vedette du club.

Faire le dos rond et apprendre à gagner

Conte l’a déclaré après la claque infligée à la Sampdoria de ce samedi (5-1), « la victoire doit devenir une obsession. Ici j’ai rencontré des difficultés que je n’attendais pas. Ce n’est pas à la portée de tout le monde de gagner ici« . Par ces mots, le technicien originaire de Lecce a résumé parfaitement l’Inter. Club réputé pour se tirer une balle dans le pied tout seul et une équipe qui mentalement, aussi talentueuse qu’elle soit, n’a jamais rien gagné. Cette saison, cette équipe s’est transformée en tueuse et pour preuve, elle vient de boucler la boucle avec cette dernière victoire puisqu’il faut remonter à ce Sampdoria-Inter du 6 janvier pour retrouver trace d’une défaite nerazzurra. Pour la suite, 14 succès consécutifs à domicile, record de l’histoire du club et surtout 14 clean-sheets sur la saison. Actuellement meilleure défense (30 buts encaissés en 35 matchs) et meilleure attaque avec l’Atalanta, tout semble tourner. Tous les joueurs apportent leur contribution et le but peut venir de tous les côtés.

Tous ces matchs que l’Inter ne savait pas gagner par le passé, balayés, souvent par la plus petite des marges, mais c’est aussi dans la difficulté que ce parcours s’est construit. Principalement même.

La récompense de deux années de belle gestion

Si le Suning a du faire face au véto du gouvernement chinois et à la crise sanitaire, il faut reconnaitre le talent de la direction qui a su acquérir de nouveaux partenariats économiques, renouveler et dépoussiérer certains cadavres de la société. La sphère commerciale a explosé, tout comme la communication par le biais de l’Inter Media House reconnue par beaucoup comme brillante. Tout le monde se souvient de la présentation d’Alexis Sanchez qui aura marqué tous les tifosi.

C’est ainsi que dans tous les secteurs, le Suning a construit son succès. Les baisses de régime de la Juventus, engluée dans l’affaire Superleague et d’un mercato estival raté sur tous les plans, du Milan AC qui peine à se relever du passage de Lee ne viennent que confirmer le travail remarquable des propriétaires, de l’équipe et du coach. Maintenant il ne reste plus qu’à confirmer la saison prochaine, avec ou sans Conte, ce sera le nouveau mélodrame des médias italiens, avec un zeste de crise qui rode suite à l’annonce de salaires taillés. Oui car à l’Inter on a le chic pour ne jamais être tranquille même bien malgré elle. C’est aussi ça l’Inter, et c’est ce qui rend ce sacre encore plus savoureux pour bon nombre de tifosi à travers le monde.

A lire aussi : 

1-révolution (1/3)
2-résilience (2/3)
3-rédemption (3/3)

 




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