De Rossi, une saison douloureuse

Par Julien Braidotti publié le 13 Avr 2016
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De Rossi

Pourtant, tout avait si bien commencé. Un match nul épique face au FC Barcelona en Champions League où il a été le capitaine et métronome de la Roma, un rappel en équipe d’Italie après pratiquement 1 an d’absence et une place de leader de Serie A après une victoire sur le terrain de la Fiorentina, on a connu pire début de saison. Seulement voilà, cette victoire face à la Viola va également signer le début des ennuis pour Danielino. Une première blessure (adducteurs) va l’éloigner des terrains pendant tout le mois de novembre et va, par la même occasion, le mettre hors course pour participer aux matchs amicaux de la Nazionale face à la Belgique et la Roumanie. Maigre consolation, il a échappé à la déculottée face au Barça en match retour de Champions League. Une semaine après la débâcle au Camp Nou, malgré son retour, il n’arrive pas à relever la tête de ses coéquipiers qui accusent le coup physiquement et psychologiquement. Prémisse d’un divorce annoncé avec Rudi Garcia. Derrière les micros, aucun joueur, pas même De Rossi ne souhaitent le licenciement du coach Français mais la direction en décide autrement, place à Luciano Spalletti.

Un mystérieux cadeau

À son arrivée à Trigoria, Spalletti nous offre un mystérieux discours en déclarant « De Rossi m’a donné sa disponibilité complète, il fera autre chose que je ne peux pas dire mais qui me fera très plaisir ». Cette « autre chose », c’était le fait d’évoluer au milieu d’une défense en 3-5-2. Un poste qu’il a déjà connu avec la Nazionale, lors du premier match de l’Euro 2012 face à l’Espagne où il avait été, souvenez-vous, l’auteur d’une prestation impressionnante. Afin de rassurer une défense aux abois sous l’ère Garcia, voilà une première décision tactique intelligente de la part du coach italien et De Rossi va, une nouvelle fois, prouver que ce schéma tactique semble taillé sur-mesure pour ses capacités. Il futuro capitano rassure, anticipe, oriente, organise son équipe tel un véritable chef d’orchestre et enchaine les bonnes performances. Mais rebelote, c’était sans compter sur de nouveaux problèmes musculaires qui vont, cette fois-ci, l’éloigner des terrains pendant 2 mois, ratant à nouveau, un possible appel de Conte pour affronter l’Espagne et l’Allemagne il y a 15 jours. Poisse quand tu nous tiens.

Encore une chance pour l’Euro ?

On ne va pas se mentir, n’ayant pu participer aux trois derniers rassemblements de la Squadra Azzurra, ses chances de participer au prochain Euro semblent bien maigres. Un probable déchirement pour celui qui était vice-capitaine de la Nazionale il n’y a encore pas si longtemps, et qui a rarement déçu dès qu’il fallait porter haut les couleurs de l’Italie. Malgré tout, rien est perdu car du haut de ses 101 sélections, De Rossi se pose toujours en candidat sérieux et légitime. Son expérience internationale, son leadership, sa grinta, sa polyvalence et sa régularité sous le maillot azzurro sont autant d’atouts qui peuvent jouer en sa faveur. Au regard de certaines performances entrevues lors des derniers matchs amicaux de l’Italie, on peut estimer qu’il y a encore des places à prendre au milieu ou dans cette défense à 3 qu’il affectionne. Après tout, si le physique et les performances suivent jusqu’à la prochaine liste de Conte, pourquoi ne pas finir cette saison douloureuse par un défilé chez lui, à Rome, Coupe d’Europe sous le bras ?




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Julien Braidotti

Rédacteur Roma



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