Avec Dani Alves, la Juventus a flairé le bon coup ?

Par Daniel Romano publié le 29 Avr 2017
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« Je suis heureux. Heureux pour mon équipe, mais revenir ici aura clairement eu un goût aigre-doux ». Nous sommes le 19 avril 2017, il est un peu plus de 23h. Barcelone-Juventus est terminé depuis un gros quart d’heure, et les Bianconeri ont décroché leur billet pour les demi-finales de la Champions League. Dani Alves, lui, discute encore un peu avec ses anciens coéquipiers, puis répond au Mundo Deportivo : « Je ressens une drôle de sensation, c’est très dur de voir tes amis aussi tristes », explique le latéral de 34 ans, huit saisons passées au Barça. « Je n’aurais jamais voulu jouer ce match ».

Toute la panoplie y est passée

Heureusement, il l’a disputé cette rencontre. Un match synonyme de confirmation de la maîtrise dont le Brésilien avait déjà fait preuve au Juventus Stadium huit jours auparavant. Lors de ce premier acte, on s’était particulièrement concentré sur le duel 100% carioca entre Neymar et Alves. Tirages de maillot, petits coups de coude par-ci par-là, regards tantôt menaçants tantôt moqueurs, phrases assassines pour démotiver, crampons sur le pied adverse accompagnés d’un « oups, pardon » provocateur : Alves a littéralement éteint son jeune compatriote après un quart d’heure de jeu. Rebelote au retour, malgré un Nou Camp voué à la cause du Barça. A elles seules, ses deux prestations contre son ancien club justifient la confiance que les dirigeants ont eu à l’égard de ce père de deux enfants qui a quitté la Catalogne après huit saisons et une certaine routine pour se remettre en question.

Sans mauvais jeu de mot, l’arrivée gratuite de l’ancien défenseur de Séville vaut son pesant d’or. C’est très simple, Alves est un joueur qui a tout gagné, à qui l’on peut se fier lors de grands rendez-vous et qui sait comment aller au bout du grand objectif de la Juventus cette saison : la victoire finale en Champions League.

Des ondes positives contagieuses

Alors certes, il n’a pas le niveau qu’il avait en Catalogne. Non, il n’a pas Xavi, Iniesta, Messi et Neymar autour de lui. Oui, il doit défendre à la Juventus contrairement à son expérience au Barça, et oui, il est un peu trop souvent passé à côté de son sujet en Serie A. Mais Dani Alves n’a pas été appelé pour jouer le championnat. La preuve, en août dernier, Max Allegri avait même « sacrifié » Stephan Lichtsteiner en le sucrant de la liste UEFA pour la C1 afin de faire jouer le Brésilien au palmarès impressionnant, et qui a notamment déjà gagné cette compétition à deux reprises avec le FCB. S’il parvient à faire la passe de trois, les sceptiques qui le considèrent comme un transfert raté devront alors faire leur mea culpa.

Et puis, ne l’oublions pas, Alves, c’est aussi un homme de vestiaire. Celui qui motive, qui transmet des ondes positives, sourit et plaisante tout le temps. Cette attitude un peu atypique pour un footballeur, cette manière de ne pas se prendre trop au sérieux, elle est contagieuse. Elle va surtout permettre aux bianconeri d’aborder leur fin de saison sans trop de pression. Parce qu’au final, comme aime à le rappeler souvent le Brésilien, le football n’est qu’un jeu.




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