Coup de projecteur sur la formation bergamasque

Par Jérémie Panizzoli publié le 24 Nov 2016

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Atalanta

Si les Bergamasques sont en haut de l’affiche actuellement, ils le doivent à plusieurs facteurs. Du coach Gasperini aux jeunes joueurs lancés dans le grand bain en passant par une politique dirigeante cohérente, tous les signaux sont au vert pour l’Atalanta. Gros plan.

Gasperini, le choix idoine

Lorsqu’on décide de miser sur une politique de jeunes, le choix du coach est primordial. Au delà des qualités de tacticien de Gasperini, ce dernier n’hésite pas à lancer des talents prometteurs. Lors de son passage au Genoa, l’entraîneur l’avait déjà démontré. Cependant, le contexte bergamasque est différent du Grifone. Des moyens réduits, une obligation de s’appuyer sur le centre de formation et surtout une pression bien inférieure liée aux résultats. Capable d’imposer un style de jeu particulier qui fait ses preuves pour le moment (5ème place). Si ce contexte est idéal pour un coach avec des idées, il faut également avoir le réservoir nécessaire de joueurs pour mettre à bien le projet.

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Le résumé du Atalanta-AS Roma gagné 2-1 par l’Atalanta.

La météorite Caldara

En étudiant de plus près l’effectif nerazzurro, la présence massive des jeunes saute aux yeux. Dans l’équipe type qui se dessine match après match, on retrouve pas moins de 5 joueurs de moins de 22 ans sur les 11 titulaires. Parmi eux, le jeune Mattia Caldara sort du lot. Formé au club, il joue son premier match de Serie A à seulement 19 ans en 2014 face à Catania en remplaçant Brivio à la mi-temps. Parti s’aguerrir durant deux saisons du coté de Trapani puis de Cesena, le gamin est revenu avec de nouvelles ambitions à l’intersaison. Aligné le plus souvent au centre d’une défense à 3 avec Masiello à gauche et le Brésilien Toloi à droite, il impressionne par sa maturité. Sur dans son placement, doté d’un excellent jeu de tete, adroit devant le but (3 buts en 7 matchs), il est l’une des belles surprises de ce début en fanfare de l’Atalanta. Pas étonnant que le sélectionneur de la Nazionale l’ait sélectionné pour le prochain rassemblement comme d’ailleurs six autres joueurs de Bergame.

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Gagliardini, le milieu à tout faire

Autre joueur particulièrement remarqué depuis le début de saison, le milieu relayeur Roberto Gagliardini. Dans le schéma de Gasperini, les milieux récupérateurs doivent être capables de récupérer la balle mais de se projeter très vite devant le but. Exigeant, ce schéma expose énormément le duo devant la défense à 3. Cette exposition convient parfaitement au jeune Gagliardini. Fin techniquement pour son gabarit (1m88), il n’hésite pas à aller au contact pour autant. Sur le banc au mois d’août, il a depuis gagné sa place de titulaire aux cotés de l’Ivoirien Franck Kessie. Si ses trois buts et trois passes décisives en seulement 9 matchs ont attiré l’œil de Ventura, la sensation autour de ce joueur est particulièrement positive.

Le résumé du Sassuolo-Atalanta où Gagliardini a regalé

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Petagna, enfin le declic ?

Désigné depuis plusieurs saisons comme un grand espoir du football italien pour le poste d’avant-centre, Andrea Petagna a mis davantage de temps à justifier ce statut sur le terrain. A seulement 21 ans, le gamin a déjà connu six clubs dans sa carrière naissante. Formé au Milan AC, il n’a jamais réussi à s’imposer dans le club lombard. Prêté successivement à la Sampdoria, Vicenza, Atalanta et Vicenza, il a jonglé entre les pépins physiques, les manques de confiance de ses coachs et aussi d’une confiance devant le but évaporée. Et puis Gasperini est arrivé. Depuis l’arrivée du Gasp, Petagna revit. Auteur de 3 buts et 3 passes décisives, le robuste numéro 29 nerazzurro est dans le ton de son équipe. Volontaire, généreux et filou devant le but, il fait également partie des jeunes repérés par Ventura pour le prochain rassemblement.

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Kessie et les autres

Outre les trois Italiens majeurs de la formation bergamasque, d’autres jeunes joueurs participent à l’éclosion de l’Atalanta. Franck Kessie en particulier, mais également Leonardo Spinazzola, Andrea Conti, Alberto Grassi, Alberto Paloschi et le portier Marco Sportiello. Si les deux derniers cités sont à différencier du trio italien car Paloschi est plus agé 26 ans et Sportiello a perdu sa place au profit de Berisha, leur apport est tout aussi indispensable pour l’équilibre de l’équipe. Evidemment, avoir une équipe composée exclusivement de jeunes joueurs est dangereux pour tenir une saison intégrale. Avec des grognards comme Masiello, Migliaccio, Raimondi Stendardo mais aussi des joueurs arrivés à maturité comme Papu Gomez, Jasmin Kurtic ou Ervin Zukanovic, l’équilibre semble trouvé. Si le mérite revient principalement aux joueurs et au staff, il serait injuste de ne pas souligner que les dirigeants ont leur part de responsabilité dans ce très bon début de saison. Afin de le prolonger le plus possible, à eux de ne pas tout jeter en vendant les meilleurs joueurs au prochain mercato.

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Et la relève attend son tour…

SI l’équipe pro recèle de nombreux jeunes talents, la Primavera et les U17 ne détonnent pas. Actuellement leaders de son groupe devant l’AS Roma, l’Inter et le Genoa notamment, la Primavera réalise un excellent début de saison avec cette place de numéro un. Difficile de ressortir un jeune à ce stade, juste constater que l’avant-centre Christian Capone a scoré 8 fois en 7 matchs. Enfin les moins de 17 caracolent en tête dans leur championnat. Un heureux présage à tous les étages ?